Nouvelle baisse des exportations françaises de céréales
En septembre 2023, la diminution des exportations de céréales assombrit le solde des échanges de produits agricoles bruts, qui recule de 268 millions d’euros sur un an.
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« La baisse des exportations de céréales continue de peser sur le solde des produits agricoles bruts », qui recule à 133 millions d’euros en septembre 2023, soit un repli de 268 millions d’euros sur un an.
Dans sa note d’Infos Rapides du 14 novembre 2023, Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, annonce que l’excédent des échanges agroalimentaires français — produits bruts et produits transformés — en septembre 2023 atteint 579 millions d’euros, en baisse de 377 millions d’euros par rapport à septembre 2022.
Agreste indique que cette baisse de l’excédent commercial agroalimentaire provient pour près de 60 % de la dégradation des échanges avec les pays tiers.
Les exportations de céréales poursuivent leur recul
Sur un an, les exportations de céréales reculent de 37 % en valeur, après la flambée des prix de 2022. Ainsi, les ventes de céréales, principalement de blé tendre, ont chuté de 310 millions d’euros comparativement à septembre 2022. Pour le blé tendre, cette chute s’explique à la fois par une baisse des volumes exportés (–0,5 million de tonnes) et par des prix à l’exportation ayant diminué de 32 % sur un an.
À l’échelle de l’Union européenne, le déficit se creuse de 171 millions d’euros par rapport à septembre 2022, la diminution des exportations résultant « pour la très grande majorité de la diminution des ventes de blé tendre et d’orge », précise Agreste.
Avec les pays tiers, le ministère explique que « la baisse des exportations de produits bruts repose, pour sa part, à plus de 95 % sur la diminution des ventes de céréales, principalement vers l’Algérie et l’Égypte. »
Fléchissement de l’excédent des produits agricoles bruts
« En septembre 2023, le solde des échanges de produits agricoles bruts (133 millions d’euros) est inférieur de 268 millions à celui de septembre 2022, mais est supérieur de 5 millions à la moyenne de 2018 à 2022 pour un mois de septembre, détaille Agreste. Cette évolution résulte pour un peu plus de 60 % de la diminution du solde commercial avec l’Union européenne (–171 millions d’euros sur un an). »
En effet, la baisse des exportations (–202 millions d’euros) est supérieure à celle des importations (–31 millions d’euros) pour les échanges avec les pays européens.
Concernant les échanges avec les pays tiers, les importations et les exportations de produits agricoles bruts diminuent, pour un déficit commercial des produits bruts qui atteint –205 millions d’euros sur an.
Globalement, le recul des achats de produits bruts concerne pratiquement tous les produits, excepté les graines oléagineuses et les fruits.
Légère diminution du solde commercial des produits transformés
Sur un an, l’excédent des échanges de produits transformés, industries agroalimentaires et tabacs, est passé de 556 à 446 millions d’euros.
Les exportations se réduisent (–7 % sur un an), conséquence de la diminution des ventes de vins et spiritueux vers les États-Unis, mais aussi l’Asie, et du repli des exportations d’huiles, de tourteaux et de corps gras « dans un contexte de baisse des prix du complexe oléagineux ».
Les importations sont également en recul, en particulier dans les achats de produits préparés de la pêche, et des produits laitiers (beurre, pâte à tartiner laitière).
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