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La production de tomates en repli cette année

Agreste estime une production de tomates de 457 000 tonnes cette année.

Le bilan de la production de tomates après l’été indique une diminution de 13 %, ce qui confirme la tendance à la baisse annoncée dès le début de l’été. En juillet 2023, les prix sont inférieurs à 2022, mais rebondissent en août, liés à une météo plus favorable qui relance la demande.

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Avec un volume estimé à 457 000 tonnes au 1er septembre 2023, la production de tomates diminue de 13 % par rapport à 2022 et de 15 % par rapport à la moyenne de 2018 à 2022. Dans sa note d’Infos rapides du 27 septembre 2023, Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, précise que les prix sont restés fermes jusqu’en juin 2023.

Baisse de la production en surfaces sous serres

« Le recul des récoltes concerne essentiellement les surfaces sous serres », précise Agreste, avec –13 % sur un an contre –1 % pour les surfaces de plein air, conséquence de coûts énergétiques élevés. Autre facteur explicatif, des surfaces de productions qui, pour une partie, s’orientent vers des variétés anciennes et petits fruits, engendrant des rendements plus faibles.

À l’échelle des bassins de production, les volumes de tomates sont particulièrement réduits dans le Centre-Ouest (–36 % sur un an), l’Ouest (–12 %) et le Sud-Est (–12 %). Seul bassin qui voit sa production augmenter (+5 %), le Sud-Ouest a bénéficié d’une météo « plus favorable pour la culture sous serre », avec des récoltes supérieures de 13 % à la moyenne de 2018 à 2022.

Concernant les surfaces de production, elles sont quasi stables au niveau national (2 648 hectares), malgré des disparités selon les bassins. Le Centre-Ouest perd 9 % de surfaces par rapport à l’année précédente, tandis que le Sud-Ouest augmente de 4 % ses surfaces.

Rebond des prix en août

Les prix à la production des tomates sont restés supérieurs à la moyenne 2018-2022 de février à juin 2023 (+31 % en juin), « sous l’effet du recul important de l’offre mensuelle ». En revanche, par rapport à l’année 2022, les prix à la production de mars à mai sont en retrait, en raison d’une trop faible demande. Les prix ont légèrement dépassé ceux de 2022 en juin, conséquence de la reprise de la consommation, alors que la « météo maussade » de juillet a fait chuter les cours 26 % en dessous de juillet 2022. Le retour d’une météo estivale en août « relance la consommation », entraînant des prix supérieurs de 18 % à 2022.

Après une chute en juillet 2023, les prix à la production remontent et sont à nouveau supérieurs à ceux de 2022 en août 2023. (© Agreste)

Entre janvier et juillet, le déficit commercial se réduit de 11 % par rapport à 2022, grâce à des exportations en hausse (+9 %) et des importations stables.

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