Dans sa note d’Infos Rapides publiée le 6 juillet 2023, Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, estime la production de tomates destinées au frais à 459 000 tonnes pour la campagne 2023, un volume en diminution par rapport aux années précédentes. Un léger repli de 0,5 % des surfaces de production en France sur un an, associé à des rendements en baisse, expliquent la diminution de la production cette année selon Agreste. La réduction de l’offre de tomates sur les marchés entraîne un maintien des prix supérieurs à la moyenne de la période 2018-2022.

Production en net recul par rapport à la campagne précédente

La production de tomates a été particulièrement affectée par une mise en culture tardive de la tomate sous serre, conséquence de la hausse des coûts énergétiques, qui a pesé sur les producteurs. Agreste indique que l’ensoleillement a également été déficitaire durant le printemps. Ainsi, les volumes de récoltes ont été réduits dès le début de la campagne, avec des volumes de production inférieurs à l’année 2022, en mars, avril et mai.

Si les surfaces restent globalement stables, avec 2 640 hectares implantés, il faut prendre en compte la part de surfaces dédiée à la production de variétés plus anciennes et moins productives, qui a augmenté.

La région Centre-Ouest en forte baisse

La région Centre-Ouestest la plus concernée par la chute de production par rapport à l’année précédente (-36 %), qui s’explique en partie par la réduction de ses surfaces (-9 % sur un an).

Les régions Sud-Est(-10 %) et Ouest(-8 %) voient également leurs volumes de production diminuer en comparaison avec l’année 2022, tandis que le Sud-Ouest (-1 % sur un an) est la seule région dont la production augmente sur 5 ans (+6 %). Leurs surfaces de production sont quant à elles relativement stables, et marquée par une augmentation pour le Sud-Ouest(+4 % sur un an).

Des prix fermes qui se maintiennent

En conséquence de la faible offre, les prix de la production sont restés fermes depuis le début de la campagne. Agreste détaille que « la tomate en frais bénéficie de prix soutenus », pour les premiers mois de la campagne de commercialisation, avec des prix supérieurs à la moyenne 2018-2022 (+25 % en avril).

Par la suite, le maintien d’une offre réduite de tomates a permis de garder des prix supérieurs aux moyennes des campagnes précédentes, malgré une consommation freinée par la météo. Cependant, Agreste précise qu’« à partir de fin mai, la tendance baissière des cours s’accentue en raison d’une plus forte concurrence interrégionale ».