Repli marqué des cours de l’orge

Le prix des orges fourragères est proche des 200 €/t sur le rendu Rouen. « Ce sont des niveaux qu’on avait abandonnés en juillet 2021 et qui sont liés à la pression récolte, explique Arthur Portier, d’Agritel. En France, la moisson s’accélère avec un niveau plutôt correct. Dans le même temps, la demande est aux abonnés absents, que ce soit au niveau européen ou mondial. »

La maïs pilote le marché

Les prix de l’orge évoluent surtout dans un complexe céréalier mené depuis le début de juin par l’évolution des cours du maïs aux États-Unis, compte tenu du déficit hydrique marqué sur la Corn-belt. Toutefois, depuis, et quelques séances, son prix a chuté de 20 % sur le marché américain compte tenu de pluies annoncées et d’un rapport de l’USDA, le ministère américain de l’Agriculture, qui prévoit des surfaces de maïs aux États-Unis en hausse.

L’ensemble des céréales a été entraîné dans le sillage du maïs américain. L’orge n’a pas suffisamment d’arguments pour contrecarrer ce repli. « C’est donc une spirale baissière qui est actuellement en place pour les origines françaises, faisant suite à la baisse du maïs américain, mais aussi au manque de compétitivité sur la scène internationale », ajoute Arthur Portier.

Corridor

Parmi les éléments qui pourraient contrecarrer la baisse, la sécheresse au Canada qui, avec un déficit hydrique assez marqué, retient actuellement l’attention. Il s’agit d’un gros pays producteur, avec près de 10 millions de tonnes habituellement. Les effets de El Niño en Australie pourraient à terme aussi pénaliser les rendements des céréales. L’autre point de vigilance concerne la renégociation de la poursuite du corridor en Ukraine attendu pour le 18 juillet prochain. Or, il s’agit d’un important producteur et exportateur d’orge.