Mobilisation : la Confédération paysanne prête à faire front commun
Lors de la présentation de ses vœux pour 2024, la Confédération paysanne a fait savoir qu’elle ne s’opposerait pas à défendre les agriculteurs aux côtés des autres syndicats.
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« On pourrait être tous ensemble à mener le combat. » La phrase, prononcée par Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, résonne comme un appel aux autres syndicats, face à la mobilisation massive des agriculteurs français. Sur un « mot d’ordre commun », notamment celui des prix de la production, le syndicat minoritaire se dit prêt à faire front commun avec les autres syndicats pour défendre l’intérêt des agriculteurs.
La Confédération paysanne, qui présentait ses vœux pour 2024 à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ce mardi 23 janvier 2024, n’a pas pu échapper à l’agenda des manifestations d’agriculteurs sur tout le territoire national. « Le dénominateur commun de toutes ces colères, c’est la rémunération des agriculteurs », défend la porte-parole, qui ne se dit pas étonnée de l’ampleur du mouvement.
Accords de libre-échange pointés
Le syndicat, qui doit rencontrer le Premier ministre Gabriel Attal demain matin, portera deux revendications devant le gouvernement. Dans le viseur d’abord, les négociations commerciales. « Aujourd’hui encore, beaucoup de nos produits agricoles sont achetés en dessous du prix de revient », fustige Laurence Marandola. Elle propose d’interdire la vente en dessous de ce prix de revient pour garantir un prix rémunérateur aux producteurs.
La Confédération paysanne réclame aussi de « stopper les négociations sur les accords de libre-échange », comme celui avec le Mercosur ou la Nouvelle-Zélande, fruits d’une politique « ultralibérale », qui livrent les agriculteurs à une « course à la concurrence ».
Des normes protectrices
Face à cela, la Confédération paysanne défend des normes qui « protègent » les agriculteurs, les conditions de travail et les salariés face à un « marché dérégulé ».
« Il y a une confusion entre la norme et le millefeuille administratif », ajoute Véronique Marchesseau, secrétaire générale, « la simplification administrative, ce n’est pas une simplification des normes », soutient-elle en réponse aux autres syndicats et agriculteurs qui souhaitent voir une réduction normative.
La Confédération paysanne pointe un « détournement des responsables syndicaux sur les véritables raisons des difficultés » et dénonce une instrumentalisation de partis politiques, notamment de l’extrême droite, en vue des élections européennes en juin prochain.
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