« Nous attendons 200 tracteurs. » Le message de la Coordination rural est clair : c’est d’être le plus nombreux possible, pour mettre la pression sur le gouvernement. La manifestation a débuté vers 14 heures à Agen. Les manifestants ont pris la direction du centre-ville puis de l’autoroute. L’A62 a été coupée en direction de Bordeaux. Déterminés, les manifestants expriment leur ras-le-bol.

« Toute la nuit, voire deux ou trois jours »

« Nous sommes prêts à rester tant qu’il le faudra, toute la nuit, voire deux ou trois jours, précise José Perez, coprésident de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne. Nous attendons des réponses fortes de la part du ministre, qui devrait s’exprimer d’ici à demain. On ne lâchera pas s’il annonce des pacotilles. »

Les manifestants exigent que soit annulée la réduction programmée de la défiscalisation du GNR. « Nous demandons la suppression des taxes sur les produits phytosanitaires, poursuit-il. Sur les coûts de l’énergie et des carburants qui explosent, il nous faut des prix protégés. Il faut qu’on puisse produire avec moins de contraintes administratives, et qu’on sache avec quels produits on peut travailler. On n’a plus d’herbicide, plus d’insecticide. Ce n’est plus possible. »

La Coordination rurale revendique aussi une Pac, construite sur les mêmes bases, les mêmes réglementations dans tous les États membres, et dénonce le libre-échange. D’autres manifestations sont annoncées demain, le 23 janvier 2024, dans le Sud-Ouest. En Dordogne, trois manifestations sont organisées à l’appel conjoint de la Coordination rurale et de la FDSEA à Bergerac, Thiviers et Terrasson.

Claude-Hélène Yvard