Irrigation La Confédération paysanne relance le sujet des bassines
À l’occasion de la convocation à la gendarmerie le 17 février 2022 du porte-parole de la Confédération paysanne après une plainte pour vol aggravé lors d’une manifestation anti-bassines, le syndicat s’est mobilisé, en petits comités, pour remettre le sujet « en haut de la pile ».
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, était convoqué le 17 février 2022 à la gendarmerie de Salins-les-Bains (Jura) pour être entendu « en audition libre, comme mis en cause après une plainte pour vol aggravé », a déclaré la Confédération paysanne. Cette plainte fait suite au prélèvement d’un coude du système de pompage d’une réserve d’eau démantelée le 6 novembre 2021 par le syndicat, le collectif Bassines non merci et les Soulèvements de la Terre.
#Mega-bassines : le porte-parole de la @ConfPaysanne @NicolasGirod3 devant la gendarmerie de Salins #Jura où il est actuellement auditionné pour vol aggravé suite au démontage de la pompe de la bassine de Cram-Chaban, lors de la mobilisation du 6 novembre. pic.twitter.com/ufg6ds5eQf
— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) February 17, 2022
Une quinzaine de personnes se sont rassemblées en soutien devant la gendarmerie. Elles étaient également environ 70 et une douzaine devant les préfectures des Deux-Sèvres (Niort) et de l’Aveyron (Rodez), dénombre Nicolas Girod, interrogé par La France Agricole.
Porter le sujet au-devant de la scène
La plainte vise la personne, mais l’action est bien revendiquée et assumée par le syndicat. Le fruit de cette audition sera transmis au procureur de La Rochelle, saisi par le plaignant, pour instruire le dossier, explique Nicolas Girod.
« Ce qu’on veut, c’est qu’on arrête de faire croire que ces bassines récupèrent de l’eau de pluie [comme le déclare le ministre] », poursuit le porte-parole. Le syndicat estime qu’elles sont, au contraire, « remplies [en puisant] dans les nappes phréatiques et les cours d’eau. »
Ces mobilisations « symboliques » s’adressent à la sphère politique, et non à la justice, ajoute Benoît Jaunet, coporte-parole de la section départementale de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres, présent à Niort et également interrogé par La France Agricole. « On est là aujourd’hui pour rappeler pourquoi on a fait ça, et que c’est aux politiques de s’emparer de ce dossier. » À Niort, le préfet et son directeur de cabinet n’étant pas disponibles, le syndicat a obtenu un rendez-vous avec le secrétaire général, pour réaffirmer ses positions.
Rendez-vous à la fin de mars
Une nouvelle mobilisation, « encore plus massive » est prévue du 25 au 27 mars 2022, dans les Deux-Sèvres. Le syndicat espère y attirer plus de militants que le 6 novembre 2021, où ils étaient environ 3 000, déclare Benoît Jaunet.
« Nous sommes en faveur d’une irrigation qui assure une juste répartition de l’eau entre les paysan.nes et qui préserve les écosystèmes », assure le syndicat.
> À lire aussi : Irrigation, la guerre de l’eau monte d’un cran (19/11/2021)
Pour accéder à l'ensembles nos offres :