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Les récoltes au Canada et en Australie seront déterminantes pour les prix du colza

« Le marché européen du colza s’annonce tendu, après deux années d’abondance », détaille Sébastien Poncelet (Argus Media).

Alors que certains espèrent une remontée des cours devant les rendements décevants du colza français, le potentiel de hausse des prix repose sur les récoltes des autres grands producteurs mondiaux.

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Si les rendements de la campagne de colza de 2024 déçoivent, rien ne garantit que les cours s’envoleront davantage, selon Sébastien Poncelet, du cabinet Argus Media.

En Europe, « le marché du colza s’annonce tendu, après deux années d’abondance », indique Sébastien Poncelet, du cabinet Argus Media. Réduction des surfaces sur la campagne en cours et baisse des rendements viennent expliquer le recul de la production. Selon l’analyste, l’Europe devra importer jusqu’à 7 millions de tonnes de colza pour couvrir ses besoins. En France, le rendement national reculerait de 7,1 % en un an, à 29,5 quintaux par hectare (q/ha) en 2024 contre 31,7 q/ha l’an dernier, selon le ministère de l’Agriculture.

Les prix du colza sont déjà élevés

Pour Sébastien Poncelet, les prix du colza sont déjà élevés sur le marché européen par rapport aux autres oléagineux. « La mauvaise récolte française est en grande partie intégrée dans les prix actuels », explique-t-il. Le potentiel de hausse repose sur les récoltes des autres grands producteurs. « Si le Canada et l’Australie, nos sources d’importation, font de bonnes récoltes, cela viendra largement modérer nos prix du colza. Si au contraire les récoltes déçoivent, ça redonnera un réel coup de boost au colza. »

Le soja américain tire les prix vers le bas

Par ailleurs, le soja pèse sur le complexe oléagineux. En Amérique du Sud et en Amérique du Nord, « le marché du soja s’annonce bien approvisionné, tirant les prix vers le bas. Reste toutefois à passer le mois d’août toujours critique pour le rendement du soja aux États-Unis pour confirmer la tendance », indique l’expert.

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