« Option chasse» Le ministre promet plus d’encadrement dans l’enseignement agricole
Ce 21 juillet 2020 au Sénat, lors de la séance publique, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, est revenu sur l’encadrement de l’enseignement cynégétique en établissement agricole.
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Laurence Rossignol, sénatrice (Parti socialiste et républicain) de l’Oise, a tenu à interroger ce 21 juillet 2020 en séance publique le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation au sujet des options « chasse » proposées dans certains établissements agricoles. Celles-ci doivent répondre à « une chasse respectueuse de la biodiversité et surtout d’une rupture d’avec les chasses dites traditionnelles […] jugées inutilement brutales et contraires à la loi sur la sensibilité animale », a alerté la sénatrice.
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Des précisions sur les enseignements
« Le ministère ne propose aucune option chasse pour les diplômes qu’il délivre, mais un certificat de spécialisation de technicien cynégétique », a précisé Julien Denormandie. Un enseignement de pratique professionnelle « utile pour appréhender les dégâts faunistiques », a-t-il ajouté.
En complément du bac pro en gestion des milieux naturels et de la faune, l’enseignement facultatif appelé « pratiques professionnelles cynégétiques » a pour objectifs : « le suivi des populations, la participation à la gestion durable des milieux et la création de partenariats avec les acteurs du territoire », a énuméré le ministre. En aucun cas, ce certificat « vise à développer telle ou telle pratique, quelle qu’elle soit », a-t-il ensuite rectifié.
Des préconisations et de la vigilance
Néanmoins, Julien Denormandie a dévoilé que la Direction générale de l’enseignement et la recherche (DGER) allait modifier la note de service relative aux enseignements facultatifs dans les établissements d’enseignement agricole pour y inclure « des préconisations spécifiques pour les pratiques professionnelles en lien avec le bien-être animal ».
En parallèle, la sous-direction des politiques de formation d’éducation adressera une note aux directions du ministère de l’Agriculture afin que « des consignes de vigilance soient données aux responsables en région de la validation des ouvertures des enseignements optionnels, en lien avec la thématique cynégétique », a précisé le ministre.
Bientôt un secrétariat au bien-être animal ?
« Il se dit que nous pourrions avoir dans la journée un secrétariat d’état sur le bien-être animal », a évoqué à l’issue de l’intervention de Julien Denormandie, la sénatrice Laurence Rossignol. Une information qui n’a pas été démentie par le ministre de l’Agriculture présent au Palais du Luxembourg. « Ce secrétariat d’État doit nous amener à faire évoluer notre rapport à la chasse, les pratiques de la chasse et surtout la cohabitation entre les différents usagers de la nature : chasseurs et non chasseurs », a conclu la sénatrice.
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