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Suite au coronavirus Les brasseurs demandent des aides pour redémarrer

La filière brassicole est encore en négociations avec le ministère de l’Agriculture pour pouvoir bénéficier d’aides de la part de l’État, notamment concernant sur les cotisations patronales et le chômage partiel. Le risque de chute des prix de l’orge brassicole et du houblon est également suivi de près.

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Le secteur de la brasserie a été fortement touché par la crise du Covid-19 du fait de la fermeture des bars et des restaurants ainsi que de l’annulation des événements sportifs et festivals en tout genre.

 

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Un dispositif à caler

« Nous sommes encore en négociation avec l’Administration et le ministère de l’Agriculture pour bénéficier d’aides, explique Maxime Costilhes, délégué général des Brasseurs de France, à La France Agricole. Nous avons des réunions pour caler le dispositif car c’est assez nouveau pour ce secteur qui n’a jamais eu ce type de dispositif d’aides par le passé. »

 

« Nous faisons partie de ces acteurs qui se sont reconstruits au cours des dix dernières années et le ministère de l’Agriculture a à cœur que du fait de cette crise, nous ne nous effondrions pas à nouveau, comme ce fut le cas au XXe siècle », ajoute-t-il.

Cotisations patronales et chômage partiel

Les brasseurs demandent ainsi, comme les secteurs dépendants de la vente hors domicile, une exonération de cotisations patronales pour les mois de crise, la continuité du chômage partiel « car le redémarrage des cafés, hôtels et restaurants va être long. Par ailleurs, beaucoup d’événements festifs ont été annulés jusqu’en septembre et cette activité-là est perdue, on a donc besoin d’aide pour redémarrer. » Des réponses sont attendues d’ici à la fin du mois de juin.

Reconvertir la bière non consommée

À cela s’ajoute la difficulté de la dégradation gustative de la bière produite en hiver pour être vendue en été. « Beaucoup d’hectolitres de bière ne sont pas consommés, relate Maxime Costilhes. L’enjeu est de trouver un moyen de les reconvertir via la méthanisation par exemple ou bien la distillation. » Le coût de récupération de la bière déjà conditionnée et déjà dans les réseaux de distribution doit aussi être évalué.

Vigilance sur les baisses de prix de l’orge et du houblon

Autre élément d’attention : l’accompagnement des producteurs sur le risque de chute de prix en août et septembre pour l’orge de brasserie et le houblon. « Nous sommes particulièrement attentifs avec la filière afin d’anticiper ce risque pour les producteurs français », déclare le délégué général.

 

Cela dans un contexte où jamais autant d’orge brassicole n’a été semée, du fait des difficultés pour les autres cultures à l’automne dernier. Et d’insister : « Nous ne voulons pas que cette crise, qu’on espère temporaire, mette par terre la reconstruction de la filière du houblon que nous sommes en train de mener. »

 

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