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Le gouvernement britannique dévoile sa politique agricole post-Brexit

Selon le gouvernement britannique, les mesures annoncées sont « les plus importantes améliorations » de la politique agricole du Royaume-Uni depuis le Brexit.

Elles étaient vivement attendues depuis le Brexit, le Royaume-Uni a annoncé de nouvelles mesures agricoles qui visent à remplacer la politique agricole commune européenne.

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Le gouvernement britannique a annoncé le jeudi 4 janvier 2024 des mesures présentées comme « les plus importantes améliorations » de la politique agricole du Royaume-Uni depuis sa sortie de l’Union européenne, visant à renforcer la sécurité alimentaire du pays et à prendre en compte la défense de l’environnement.

Remplacer la Pac

Très attendues dans le monde agricole depuis le Brexit, ces nouvelles mesures « remplacent la bureaucratique politique agricole commune européenne » (Pac), selon un communiqué publié par le ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales. Elles comprennent « des augmentations de financement, des processus de demande rationalisés, des incitations environnementales renforcées et un soutien au déploiement de nouvelles technologies ».

Ces mesures vont ainsi apporter « davantage de soutien aux agriculteurs britanniques, renforcer les chaînes d’approvisionnement et contribuer à la réalisation de la promesse du gouvernement de continuer à produire au moins 60 % des denrées alimentaires que nous consommons au Royaume-Uni », assure le ministère. Elles prévoient notamment d’inciter les agriculteurs à « créer des habitats (pour des animaux, ndlr) et à veiller à ce qu’ils soient récompensés pour l’entretien de ces habitats ». Ils pourront recevoir 1 242 livres sterling (soit 1 440 euros) par hectare pour connecter des rivières à des habitats sur des zones d’inondation.

Des accords controversés

Depuis sa sortie effective de l’Union européenne et du marché unique européen au 1er janvier 2021, le Royaume-Uni cherche à nouer des accords commerciaux tous azimuts, suscitant des inquiétudes dans le monde agricole.

Le principal syndicat agricole britannique, la National Farmers Union (NFU), a critiqué ceux conclus avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, affirmant qu'« il n’y aura pas de limite au nombre de marchandises » que ces deux pays pourront exporter vers le Royaume-Uni, aussi bien pour la viande comme le bœuf que pour les produits laitiers. La NFU a cependant applaudi en mars la conclusion d’un accord pour rejoindre le partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP), y voyant la possibilité de « nouvelles opportunités d’exportation ».

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