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Les plantes se sont adaptées à la sécheresse en bordures de champs

En dix ans sur les 500 parcelles suivies par l'Inrae et l'Anses, la hausse des température et la baisse de l'humidité des sols ont conduit à une évolution des espèces en bordures de champ.

Les communautés de plantes en bordures de champs ont évolué pour compter davantage d’espèces tolérantes à la chaleur ou à la sécheresse. C’est le constat que dressent des scientifiques de l’Inrae et de l’Anses.

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Des scientifiques de l’Inrae et de l’Anses (1) ont constaté en dix ans un changement des communautés de plantes en bordures de champs. Celles-ci incluent aujourd’hui « davantage d’espèces dotées de stratégies de tolérance à la chaleur et à l’aridité, au détriment d’espèces capables de résister aux perturbations liées aux pratiques agricoles », rapportait l’Inrae le 5 mars 2025 dans un communiqué de presse. Ces adaptations sont la conséquence de la hausse de 1,2°C de la température moyenne, et du repli de 14 % de l’humidité des sols.

Des observations sur un réseau de 500 parcelles

Ces observations sont le fruit du suivi de 500 parcelles représentatives des systèmes agricoles métropolitains. Elles ont eu lieu dans le cadre du réseau de biovigilance 500 ENI (effet non intentionnels) pour suivre les effets non intentionnels des pratiques agricoles sur la biodiversité des bordures de champs.

Ce réseau est organisé par le ministère de l’Agriculture, dans le cadre du plan Ecophyto, comme l’explique l'Inrae. L’institut ajoute que sur la même période, les pratiques agricoles n’ont « pas significativement changé, bien qu’une légère baisse de la fréquence des fauchages des bordures de champs ait été observée », sur les parcelles de l’observatoire.

Trois stratégies d’adaptation

Comme le détaillent les chercheurs, les plantes ne peuvent adopter que l’une des trois stratégies d’adaptation « fondamentales » à la fois :

C’est pourquoi les scientifiques concluent que des pratiques d’atténuation du changement climatique permettraient aux communautés de plantes des bordures de champs de privilégier les stratégies « de compétitivité » et « rudérale », et ainsi de « préserver les capacités d’adaptation de cette biodiversité ».

(1) Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement et l’Agence sanitaire française.

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