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Néonicotinoïdes : betteraviers et pomiculteurs appellent à un projet de loi

Les services du ministère de l’Agriculture « prennent actuellement connaissance [du rapport de l’Inrae sur les alternatives aux néonicotinoïdes] et étudient avec attention les recommandations qui y figurent ».

La publication du rapport de l’Inrae sur les alternatives aux néonicotinoïdes est saluée par la CGB (betteraviers) et l’ANPP (pommes). Les deux syndicats demandent au gouvernement de déposer un projet de loi pour avoir accès aux mêmes substances actives qu’ailleurs en Europe. Les services du ministère de l’Agriculture « étudient avec attention les recommandations » de l’Inrae.

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La publication du rapport de l’Inrae sur les alternatives aux néonicotinoïdes, le 28 octobre 2025, a rapidement fait réagir les syndicats représentant les producteurs de betteraves et de pommes, dans des communiqués diffusés le lendemain.

« Évolution dans la méthode d’approche »

La Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) a en particulier estimé que l’Inrae « confirme [son] analyse ». Il salue « la qualité et l’exhaustivité des conclusions » de ce travail mené par l’institut de recherche. Il en est de même pour l’Association nationale pommes poires (ANPP), qui y voit une « évolution dans la méthode d’approche de la problématique “pucerons” ». L’Inrae « fait preuve de réalisme et de pragmatisme dans ses recommandations », estime l’ANPP.

« Le rapport est sans ambiguïté sur l’absence de solution opérationnelle efficace et économiquement viable », estime la CGB. Aussi, le président du syndicat Franck Sander écrit : « Nous demandons au gouvernement de déposer immédiatement un projet de loi qui nous donnera accès aux mêmes moyens de protection que nos voisins européens, dans le respect du cadre défini par les autorités sanitaires européennes. » Même son de cloche pour l’ANPP, qui « appelle sans délai le gouvernement à déposer un projet de loi visant à permettre de retrouver dès 2026 l’usage des insecticides utilisés partout ailleurs en Europe ».

L’acétamipride (néonicotinoïde) et le flupyradifurone (mode d'action similaire aux néonicotinoïdes) sont utilisés ailleurs dans l’Union européenne, mais leur usage a été retiré en France. La loi Duplomb n’a pas permis à l’acétamipride de bénéficier d’autorisation sous dérogation.

Les services du ministère « étudient avec attention les recommandations »

Sollicité, le ministère de l’Agriculture a indiqué le 29 octobre que son cabinet et ses services « prennent actuellement connaissance [du rapport de l’Inrae] et étudient avec attention les recommandations qui y figurent ».

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