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Sécheresse La nouvelle assurance des prairies ne fait pas consensus

Les éléveurs de ruminants dénoncent "l'usine à gaz" qu'est le dispositif de recours proposé par le gouvernement en cas de mauvaise évaluation des pertes fourragères.

Alors qu’un dernier décret concernant l’assurance récolte des prairies doit prochainement paraître, le nouveau dispositif ne fait pas consensus auprès des professionnels.

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Le comité chargé de l’orientation et du développement des assurances garantissant les dommages causés aux récoltes (Codar) a validé le 14 février 2023 le projet de décret du ministère de l’Agriculture concernant les possibilités de recours pour les éleveurs qui souhaiteraient réévaluer leurs pertes de fourrages, finalisant ainsi le nouveau dispositif d’assurance récolte.

« Une usine à gaz », selon les éleveurs

Force est de constater que celui-ci ne séduit pas les éleveurs de ruminants (1) qui demandent dans un communiqué du 16 février 2023 que le gouvernement revoie sa copie. Ils craignent que les futures pertes de fourrages ne soient correctement évaluées.

Selon les éleveurs, le dispositif de recours est comparable à « une usine à gaz, vide de sens et de toute mesure concrète permettant aux éleveurs de recourir à une contre-expertise ». Ces derniers plaidaient pour une réévaluation des pertes fondée sur des évaluations de terrain réalisées sur un réseau de fermes. Une demande qui ne figure pas dans le projet de décret.

Le Cniel, qui faisait partie des signataires du communiqué publié avant la validation du dispositif de recours par le Codar, n’est pas signataire de celui du 16 février.

« Un dispositif ambitieux », selon les chambres

De leur côté, le réseau des chambres d’agriculture salue le nouveau dispositif d’assurance récolte. « Chambres d’agriculture France rappelle l’importance de l’assurance pour la pérennité des exploitations », écrit-elle dans un communiqué du 16 février.

Le réseau des chambres souligne toutefois que l’assurance climatique seule n’est pas « une solution structurelle pour s’adapter au changement climatique » et appelle les agriculteurs à mettre en place des mesures d’adaptation de leur système.

(1) Fédération nationale bovine, Fédération nationale ovine et Fédération nationale des éleveurs de chèvres.

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