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Lait/Canada Un système « protecteur » mais des éleveurs endettés

© P. Bourdois/GFA

Nicolas Jobin, agronome québécois, présentait la filière laitière canadienne lors de la 9e journée consacrées aux vaches laitières, organisée par l’Aftaa (1), le 23 novembre 2017 à Paris.

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« En dix ans, le nombre d’exploitations laitières est en recul de 20 % au Canada, alors que la production par vache s’est accrue de 15 %, expose Nicolas Jobin. Sur la même période, le nombre de vaches laitières par exploitation est passé de 71 à 84. » Jusqu’ici, peu de différences avec le contexte de production européen. Pourtant, la filière laitière canadienne présente une tout autre politique de gestion de l’offre.

Prix garantis

La filière laitière canadienne repose sur trois piliers :

Des exploitations pourtant vulnérables

« L’un des plus grands enjeux demeure la gestion stratégique des finances », estime Nicolas Jobin. L’agronome observe « un coût croissant des investissements, un patrimoine par actif de plus en plus important, et un niveau d’endettement qui s’accélère. Cette situation rend vulnérable les entreprises agricoles. » Sur la période 2016-2017, les intérêts des emprunts de long et moyen terme représentaient 35,72 € par tonne de lait au Canada, contre 10,40 € en France (3).

Le coût de la main-d’œuvre est également un poste de charges important pour les éleveurs canadiens. En 2016-2017, il atteignait 81,50 € par tonne de lait au Canada, contre 17,20 € en France.

V. Gu.

(1) Association française des techniciens de l’alimentation animale.

(2) Accord de libre-échange nord-américain.

(3) Source Cogedis et Craaq (Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec).

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