«L'affichage de l'origine des volailles n'est pas assez respecté»
Rendu obligatoire en 2022, l’affichage de l’origine des volailles dans les établissements de restauration est trop peu respecté selon l’interprofession de la volaille de chair, qui en appelle à une réaction des autorités.
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L'Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, s’est exprimée par communiqué ce lundi 24 juillet 2023, pour solliciter une action rapide des autorités face à un pourcentage trop élevé d’établissements de restauration qui ne respectent pas l'obligation d'affichage de l'origine des volailles.
Une obligation d’indication peu appliquée
Depuis le 1er mars 2022, un décret impose aux établissements de restauration (repas sur place ou à emporter) d’indiquer l’origine des viandes de volailles, porcs et moutons. Cette obligation d’afficher l’origine de la viande en restauration, déjà imposée pour la viande bovine depuis 2002, était fortement souhaitée par l’interprofession de la volaille. De fait, plus de la moitié des volailles consommées en France sont importées, cette part étant encore supérieure en restauration.
Or, une enquête réalisée au printemps 2023 auprès de 380 établissements français de restauration révèle que depuis la mise en place du décret, seuls une minorité d’entre eux respectent l’obligation d’affichage de l’origine de la viande de volailles : « Seuls 15 % des restaurants répondent à cette obligation. » D’après Anvol, si cette obligation n’est pas respectée, « c’est avant tout par manque d’information ».
Un dispositif insuffisant
L’interprofession estime que la mise en place du décret sans dispositif de communication et sans contrôle n’est pas suffisante pour bénéficier à la filière. Dans son communiqué, l'Anvol déclare qu’il « paraît urgent que l’État passe également à l’action », d’autant plus que ce décret n'est pour l’instant prévu que jusqu’à février 2024, une date de fin déplorée par les professionnels de la filière.
Ainsi, l’interprofession de la volaille de chair sollicite l’action de l’État pour, d’une part, accentuer « la communication autour de l’application de ce décret » et, d’autre part, intensifier « les contrôles de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) dans les établissements concernés ».
Elle reconnaît néanmoins qu’elle-même a un rôle à jouer dans la diffusion de l’information et de son logo « Volaille française », un affichage qui influencerait fortement le choix des consommateurs, d’après une enquête réalisée par l’Association de promotion de la volaille française (APVF) et OpinionWay.
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