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La Fnab réclame des garanties pour la prochaine Pac

Les États membres pourraient prendre des arbitrages défavorables à l'agriculture biologique.

L’organisation des producteurs en agriculture biologique craint de voir le soutien à la filière reculer si les gouvernements nationaux reprennent la main.

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Les annonces de la Commission sur ses pistes pour la nouvelle Pac n’en finissent pas de déclencher les réactions du monde agricole. Si la fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) regrette elle aussi le recul budgétaire annoncé, c’est le sort du soutien à leur filière qui concentre leurs inquiétudes dans un communiqué le 18 juillet 2025.

Tout en reconnaissant que la Commission entend « sauvegarder les outils de soutien à la bio (conversion et maintien) », la fédération constate « qu’aucune enveloppe obligatoire n’est fléchée vers l’agriculture biologique ». La nouvelle structure de la Pac laissera en effet à la discrétion des États membres, le niveau de soutien à l’agriculture biologique avec les autres priorités environnementales et climatiques. En d’autres termes, si le soutien ne pourra pas être nul, il pourrait être plus faible. Une inquiétude supplémentaire pour la Fnab qui observe que « plusieurs États, dont la France, baissent les soutiens aux producteurs bio ».

Un appel au gouvernement

En attendant l’issue des longues négociations qui s’annoncent pour le budget 2028-2034 européen et la réforme de la Pac, la Fnab s’alarme de la situation nationale. « Malgré une augmentation de l’écorégime bio et l’ouverture du Programme Opérationnel Lait Bio, la France vide les enveloppes dédiées à la conversion en Agriculture Biologique et arrivera affaiblie dans les négociations Pac » déplorent-ils, avant d’enjoindre le gouvernement à « réaffirmer un soutien fort aux producteurs bio ».

Le président de la Fnab Loïc Madeline abonde. « La Ministre parle de son soutien indéfectible à l’agriculture bio, mais dans le quotidien de nos fermes ou de nos entreprises, nous voyons d’année en année moins de soutiens à la production », regrette-t-il. Il attend donc des prises de position sur la question pour la nouvelle Pac. « Un budget minimal pour l’agriculture biologique, des soutiens complets et efficaces, des outils de structuration et de régulation des filières biologiques ».

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