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Mobilisation « L’aide d’urgence aux agriculteurs biologiques est insuffisante »

200 manifestants se sont rassemblés ce jeudi 30 mars, à 11 heures devant la préfecture de Nantes pour revendiquer une aide d'urgence qux producteurs biologiques.

La Confédération paysanne a rassemblé ses troupes devant les préfectures de Nantes et de Caen pour revendiquer une aide d’urgence adaptée aux producteurs biologiques.

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Treize tracteurs et deux cents manifestants se tenaient devant la préfecture de Nantes (Pays-de-la-Loire), ce jeudi 30 mars 2023 à 11h00. Au même moment, un autre rassemblement de soixante personnes a lieu devant la Draaf de Caen (Normandie), selon les chiffres de la Confédération paysanne.

© DR - Le 30 mars 2023 à 11 h 00 soixante personnes étaient rassemblées devant la Draaf de Caen (Normandie).

L’objectif : réclamer une « vraie » aide d’urgence pour remédier aux difficultés économiques qui frappe la filière biologique. « L’aide d’urgence de 166 euros par exploitation de l’État est en dehors des clous et totalement insuffisante ! », s’indigne Pascal Sachot, secrétaire général de la Confédération paysanne des Pays de la Loire.

Une « vraie » aide d’urgence

Le 27 février 2023, le gouvernement a fourni une aide d’urgence de 10 millions d’euros pour l’ensemble des filières biologiques, soit 166 euros par ferme. Une somme « dérisoire » pour répondre aux besoins réels des agriculteurs, selon la Confédération paysanne. À la place, le syndicat réclame une aide ajustée aux filières, aux circuits courts et aux pertes réelles des exploitations. « Il faudrait un minimum moyen de 10 000 euros par ferme pour la filière laitière, 40 000 euros par ferme pour la filière porcine. Pour les circuits courts, il faudrait, au minimum, une aide forfaitaire de 5 000 euros par ferme », déclare Laurent Leray, porte-parole de la Confédération paysanne de Normandie.

La Confédération paysanne pointe du doigt le manque de renouvellement et les déconversions en agriculture. « L’aide d’urgence est nécessaire. Le bio reconnaîtra une dynamique lorsque l’inflation aura retrouvé son niveau habituel. À ce moment-là, on pourra manquer de monde si les exploitations ne sont pas aidées. L’agriculture biologique risque de ne pas pouvoir répondre à la demande », insiste Laurent Leray. Pour le syndicat, l'enjeu est aussi agroécologique, le maintien de la transition écologique passe par une pérennité des agricultures biologiques.

D’autres revendications sur la table

Drapeaux à la main, les manifestants réclament aussi l’application urgente de la loi EGAlim qui prévoit la part de bio dans les restaurations collectives à 20 %. À l’heure actuelle, elle est seulement de 6 %. « Il faut que ce soit une vraie volonté de la part des départements et des Régions », explique Laurent Leray.

Le syndicat demande la mise en place d’outils d’anticipation et de gestion de crise, soit des données précises sur l’état des filières. « On souhaite avoir à disposition des chiffres transparents et clairs qui permettent d’anticiper les crises et prendre les bonnes décisions au sein de la filière biologique », déclare-t-il. Les indicateurs peuvent prendre la forme de données sur la consommation des ménages ou sur la production des filières.

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