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« Planet A » Un « Davos de l’agriculture » à Châlons-en-Champagne

Benoist Apparu, maire de Châlons-en-Champagne, et Jean Rottner, président de la Région Grand Est, lors du lancement de Planet A, le 26 octobre 2017.

Benoist Apparu, maire des Républicain de la cité marnaise, a lancé le 26 octobre 2017 le projet « Planet A », avec en ligne de mire l’organisation d’un forum international en juin 2018, dédié à « la troisième révolution agricole ».

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Le renouveau de l’agriculture mondiale passera-t-il par Châlons-en-Champagne ? C’est en tout cas le souhait de son maire, Benoist Apparu, par ailleurs figure du parti Les Républicains.

Il a tenu une conférence en grandes pompes jeudi 26 octobre, à Paris, pour lancer le collectif « Planet A », dont l’ambition est « d’accélérer la révolution agricole en développant la transmission et le partage de connaissances ». Comprenez : répondre au double défi de l’alimentation mondiale et de la préservation des ressources, à la lumière des nouvelles technologies et des recherches agronomiques.

Derrière ce slogan se cache un projet audacieux, bâti autour d’un « pôle de recherche et d’expérimentation ». Celui-ci se traduira concrètement par un forum international, en juin 2018, avec « 300 à 400 décideurs mondiaux », promet Benoist Apparu. Comme un « Davos de l’agriculture », compare-t-il. Mais dans la Marne ! Parmi les partenaires de l’événement : l’Université de Reims-Champagne-Ardennes, AgroParisTech et la fondation planète positive, de Jacques Attali.

« Hautes études de l’agriculture »

En parallèle sera créé un Institut des hautes études de l’agriculture (IHEDA), en octobre 2018, à destination des cadres dirigeants, hauts fonctionnaires, représentants d’ONG, élus représentants syndicaux… « Un outil de formation continue, mais aussi d’influence », a résumé le maire (Les Républicains). Pour rassurer sur la « neutralité » d’un tel institut, Benoist Apparu a expliqué travailler à la fois avec la Fondation Jean Jaurès, présidée par l’ancien ministre de l’Agriculture Henri Nallet, et le think-tank libéral Fondapol, « plutôt de l’autre côté de la barrière idéologique ».

Le tout prendra place dans une « Cité de l’agriculture de demain », qui servira par ailleurs d’incubateur de start-ups, en lien avec des universités étrangères.

Pourquoi à Châlons-en-Champagne ? « Parce que nous en avons eu l’idée, répond Benoist Apparu. Et parce que nous sommes dans un bassin de production puissant qui a toujours entretenu un lien avec l’innovation ».

« Planet A » s’ajoute ainsi à la longue liste des projets de valorisation de « l’agriculture connectée ». Il faut lui reconnaître d’avoir su mobiliser des poids lourds de la recherche et du monde politique. Même le ministère de l’Agriculture a relayé la démarche sur son compte Twitter…

Suivi de Stéphane Travert.

De même pour Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique.

Suffisant pour tenir la durée et la promesse d’une troisième révolution de l’agriculture mondiale ? C’est, en tout état de cause, une belle occasion pour Châlons-en-Champagne de marquer un point dans la compétition historique qu’elle mène avec sa prestigieuse voisine, Reims.

Alain Cardinaux

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