Colza La CR demande une répercussion des coûts sur l’aval

Faisant suite à la décision prise par Terres Univia de proposer une grille d’indicateurs permettant aux opérateurs d’apprécier la rémunération du point d’huile et d’en fixer le montant, la Coordination rurale (CR) précise dans un communiqué du 5 juillet 2017, que l’Organisation des producteurs de grains (OPG), qui est pourtant membre de Terres Univia, « ne fait pas partie des différentes organisations membres consultées pour la mise en place de cet outil et qu’elle est en total désaccord avec cette décision de l’interprofession ».

Par ailleurs, la CR « s’interroge sur cette fameuse grille qui sera utilisée par Saipol pour faire ses calculs », tout en rappelant que « les agriculteurs ne doivent pas être la variable d’ajustement ». Dans un communiqué du 30 juin 2017, le syndicat avait déjà exprimé son désaccord sur le procédé de rémunération que souhaite mettre en place la filiale Saipol du groupe Avril.

Les consommateurs capables d’absorber une hausse

« Que l’huile soit utilisée par un débouché alimentaire ou industriel, le coût supplémentaire de la trituration (si supplément il y a) doit être supporté par l’aval et non par l’amont de la filière », estime la CR et l’OPG.

Selon le syndicat, une hausse de 10 € la tonne entraînerait un surcoût de l’huile de moins d’un centime d’euro par litre, hausse que les consommateurs sont tout à fait capables d’absorber, estime ce dernier. Quant au débouché industriel, l’organisation explique que si la filière n’est pas en capacité de répercuter ses coûts sur l’aval, les projets doivent être abandonnés au plus vite.