Machinisme Photovoltaïque, conseil en équipement… les Cuma en veulent plus
Les Cuma ont profité de leur audition dans le cadre du rapport parlementaire sur le secteur coopératif dans le domaine agricole pour plaider en faveur d’un déblocage de leurs activités. Objectif : créer de la valeur avec de nouvelles activités, dont la production d’énergie.
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Les Cuma sont les bonnes élèves du rapport parlementaire sur le secteur coopératif dans le domaine agricole, remis ce mercredi 16 février par les députés Stéphane Travert et Fabien Di Fillipo.
Taille humaine, soutien dans la transition agroécologique et accompagnement des jeunes agriculteurs dans leur installation sont autant de points qui expliquent l’image positive qu’elles suscitent auprès de la profession. C’est dans ce cadre favorable que le rapport de la mission d’information préconise d’étudier de nouvelles pistes de création de valeur dans les Cuma.
Débloquer les activités
Les représentants de la FNCuma auditionnés par les députés ont remis sur la table le vieux serpent de mer des activités bloquées en plaidant pour leur élargissement. Les Cuma souhaitent ainsi pouvoir se positionner sur des activités annexes à la production agricole, en particulier dans le domaine des énergies comme le photovoltaïque et la méthanisation. Pour le moment, seuls les bâtiments appartenant à la Cuma peuvent éventuellement accueillir des panneaux photovoltaïques.
Un cadre identique depuis 1945
Un tel élargissement de l’activité est pour le moment interdit par l’objet même des Cuma, qui relèvent toujours de la définition fixée lors de leur création en 1945, à savoir « la mise à disposition des sociétaires pour leur usage exclusif, du matériel, des machines et des outils agricoles ». Les rapporteurs de la mission d’information souhaitent qu’une réflexion soit mise en œuvre pour faciliter l’extension des activités des Cuma au-delà de leur cœur de métier.
Développer le conseil en machinisme
Le rapport du CGAAER adressé en septembre 2021 au ministre de l’Agriculture met en avant la faiblesse, voire l’absence, de conseil indépendant et qualifié en mécanisation. Les Cuma font figure d’exception grâce à leur réseau de conseillers dans les fédérations.
Les rapporteurs estiment qu’il convient de conforter les Cuma dans leur rôle de conseil stratégique à l’achat de matériels. Ils souhaitent inciter les agriculteurs à recourir de manière plus systématique aux conseillers des Cuma dans la mise en place de leur stratégie de mécanisation. À cet effet, ils proposent de reconnaître cette mission dans la partie du code rural qui définit les missions des coopératives de services.
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