Marché des Grains Une tendance baissière en 2019
Selon bon nombre de professionnels, la tendance pour le marché des matières premières agricoles en 2019 est plutôt baissière. C’est en tout cas ce qui est ressorti du Paris Grain Day, qui a eu lieu le 1er février 2019.
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« Le Paris Grain Day Consensus affiche une tendance baissière pour l’année civile 2019 », annonce Michel Portier, directeur du Paris Grain Day. À l’issue de cette conférence annuelle, organisée par Agritel, les professionnels présents (1) sont invités à se prononcer sur leur sentiment concernant la santé du marché des premières agricoles pour l’année à venir. Ils peuvent ainsi voter selon un barème allant de 1 (très baissier) à 5 (très haussier). Cette année, la moyenne obtenue est de 2,55 sur 5. Cet indicateur est inférieur à celui de 2018 qui était de 2,83, un consensus déjà baissier.
Les échanges ont mis en avant 3 éléments de marché qui sont primordiaux pour l’année 2019 :
- En blé, c’est la forte hausse des emblavements et les bonnes perspectives de récoltes à venir sur le bassin mer noire. « Les conditions climatiques sont excellentes pour le développement des cultures d’hiver. La Russie devrait avoir une très bonne récolte, avec de grandes quantités de blé disponible à l’export », a déclaré Andrey Sivoz, directeur de SovEcon, société russe de conseil sur les marchés agricoles.
- En oléagineux, c’est la lourdeur du soja qui inquiète le plus avec une réduction de la consommation chinoise, le maintien d’importants stocks américains et une poursuite de la domination exportatrice brésilienne. « Le prix du soja est surévalué », a estimé Thomas Mielke, directeur de Oil World. Il s’attend à une baisse des cours au regard d’une probable diminution de la trituration de la graine en Chine.
- Plus globalement, les incertitudes géopolitiques et le ralentissement, bien que modéré, de l’économie mondiale laissent les opérateurs dans une situation prudente.
Michel Portier temporise avec un avis plus haussier à plus long terme : « la perspective d’une hausse de la consommation de matières premières agricoles dans les biocarburants a été à plusieurs reprises évoquée comme un facteur de soutien majeur pour les prochaines années ». Cela concerne par exemple le maïs pour l’éthanol aux États-Unis et en Chine, ou l’huile de palme en Indonésie.
(1) Environ 250 professionnels, dont 35 % d’internationaux avec 24 pays représentés.
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