Parole de ministre « La souveraineté alimentaire française passe par l’élevage »
Lors de son passage au Space, le ministre de l’Agriculture a insisté sur la place de l’élevage français dans notre souveraineté alimentaire. Et sur la nécessité de rémunérer tous ses maillons, et en particulier les éleveurs.
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« On est à la croisée des chemins, a reconnu Marc Fesneau, en introduction de son discours ce 13 septembre 2022 au Space. La souveraineté alimentaire française, elle passe par l’élevage. Il faut d’ailleurs qu’on arrive à mettre cette question-là dans le débat. »
Et pour le ministre de l'Agriculture, il n’y a aucune ambiguïté, n’en déplaise aux détracteurs de ce secteur. « Il faut qu’on purge cette question définitivement, a-t-il affirmé Le chemin, ce n’est pas plus d’élevage, mais un élevage différent ! »
« Une activité particulière »
Pour Marc Fesneau, l’élevage est une « activité particulière. D’abord dans la relation qu’elle noue entre l’homme et l’animal. Ensuite particulière par les contraintes qu’elle crée pour les éleveurs de nature différente, selon » les espèces.
« Elle est différente et particulière, et il faut savoir en tenir compte, a-t-il poursuivi. Il faut commencer par se préoccuper du bien-être des éleveurs avant de se préoccuper d’autres formes de bien-être. Et faire attention à ceux qui essaient d’exercer leur mission dans des conditions parfois difficiles. »
De la crise du Covid, Marc Fesneau retient qu’elle nous a fait comprendre que la « chaîne alimentaire, c’est compliqué. Chester des maillons qu’il faut faire tenir les uns aux autres. » Et de la crise ukrainienne, il retire que « l’alimentation est un élément central qui peut même devenir une arme ».
« Se réarmer plutôt que désarmer »
Sur l’élevage comme sur les autres sujets agricoles, le ministre invite le pays « à se réarmer [plutôt] qu’à désarmer. Il n’y aura pas d’avenir de l’agriculture sans une place pour l'’élevage qui doit évoluer. »
Et que propose le ministre face au défi du renouvellement des générations en élevage ? La rémunération. « Ça pose la question du travail que nous devons sans cesse reprendre sur la loi EGAlim, a-t-il poursuivi. Est-on au bout du chemin ? Non ! »
« Quand on est un acteur économique, quel que soit le maillon qu’on construit, on se doit de penser la souveraineté alimentaire française. Et il n’y a pas de souveraineté alimentaire française si tous les maillons ne sont pas rémunérés. »
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