Russie Le maintien de l’embargo ne surprend pas les producteurs de porcs
Si la décision russe officialisée hier n’étonne personne, les producteurs de porcs français redoutent que la Russie ne profite de cette prolongation de l’embargo pour développer et renforcer sa propre production leur fermant ainsi son marché.
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« Nous ne sommes pas surpris de la décision [russe prolongeant l’embargo sur les produits agroalimentaires de l’Union européenne jusqu’à la fin de 2017], déclare Paul Auffray, le président de la FNP (Fédération nationale porcine). Elle est conforme aux relations qu’il y a aujourd’hui entre l’Union européenne et la Russie. »
Une perte de 500 millions d’euros par an
L’embargo sur la viande porcine dure depuis deux ans et demi. Paul Auffray estime la perte pour la filière française à « plus de 500 millions d’euros par an, soit plus d’un milliard en deux ans. Nous savons par nos réseaux professionnels que la Russie est en train de combler son déficit en viande porcine. Elle développe sa production sur des modèles industriels. »
Bilan, si les frontières rouvrent, « les opportunités qui resteront à saisir tourneront plutôt autour des viandes grasses et de gras, souligne-t-il. Heureusement qu’on a la Chine qui comble la perte du marché russe. L’idéal serait qu’on puisse répartir le risque sur plusieurs pays car assurer l’avenir d’une filière sur des pays qui peuvent changer de posture en l’espace d’une journée, c’est aléatoire et dangereux. »
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