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Mutagenèse La Conf’ alerte les producteurs dans une lettre ouverte

La Confédération paysanne a adressé une lettre ouverte aux producteurs de colza et de tournesol, dans laquelle elle exige de connaître les techniques d’obtention des variétés commercialisées, en réaction à l’avis du Conseil d’État relatif aux variétés du catalogue officiel obtenues par mutagenèse.

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« Vous allez prochainement réaliser vos semis de tournesol alors que des variétés issues de mutagenèse in vitro sont toujours présentes dans les catalogues de vos fournisseurs. Les récoltes issues de ces variétés pourraient être étiquetées OGM. Il en est de même pour les prochains semis de colza qui seront réalisés avant la fin du délai de 9 mois fixé par le Conseil d’État », informe la lettre de la Confédération paysanne aux producteurs de colza et tournesol, les cultures concernées, le 4 mars 2020.

Identifier les OGM

« Le gouvernement a l’obligation dans les 9 mois, soit avant le 11 novembre, de faire retirer du catalogue officiel les variétés obtenues et multipliées par les techniques de mutagenèse in vitro (dirigée ou aléatoire) ou de suspendre l’autorisation de culture », rappelle dans le courrier Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. La mutagenèse aléatoire in vitro est notamment utilisée pour obtenir les variétés rendues tolérantes aux herbicides (VrTH).

 

Passé le délai, ces variétés identifiées « ne pourront pas être cultivées et commercialisées sans avoir obtenu au préalable une autorisation de dissémination d’OGM. En cas d’autorisation, elles devront être étiquetées et tracées tout au long de la filière jusqu’au client final », poursuit-il.

 

> À lire aussi :Le Conseil d’État demande le retrait de certaines variétés (10/02/2020)

 

Les variétés pointées par le syndicat sont les suivantes :

« Défendre les agriculteurs »

« La Confédération paysanne revendique le droit de savoir comment ont été obtenues les variétés commercialisées. Avant toute mise sur le marché, l’industrie semencière doit avoir l’obligation de déclarer quelles techniques ont été utilisées. S’il s’agit de techniques produisant des OGM réglementés, elles doivent être soumises à autorisation préalable et à étiquetage OGM », estime le syndicat.

 

« L’objectif principal de notre action est de défendre les agriculteurs qui eux assument les risques et les conséquences financières des choix variétaux face aux firmes semencières qui ne poursuivent qu’un seul dessein : valoriser leurs inventions variétales par des brevets », conclut Nicolas Girod.

 

 

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