Volatilité des prix/Crises Les eurodéputés pressent la Commission de mieux protéger les agriculteurs
Le Parlement européen a enjoint mercredi la Commission à mieux protéger les agriculteurs de l’UE, de plus en plus soumis à la volatilité des prix et aux crises à répétition.
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Les députés, réunis en plénière à Strasbourg, ont adopté à une large majorité (445 pour, 148 contre, 89 abstentions) un rapport de leur collègue française Angélique Delahaye (PPE) sur « les outils de la Pac permettant de réduire la volatilité des prix ».
« Mon objectif est de proposer une série d’outils pouvant permettre de lutter contre la volatilité des prix et qui pourront être intégrés dans la prochaine Pac », a souligné la rapporteure dans un communiqué.
Dans son rapport, l’eurodéputée propose d’améliorer la structuration des filières via à travers trois idées fortes : le renforcement de la contractualisation entre les différents acteurs de la chaîne alimentaire, l’orientation de la Pac vers une politique de soutien aux agriculteurs via des systèmes assuranciels permettant de garantir les revenus face à la volatilité des prix et rendre les marchés plus transparents à travers la création d’observatoires des prix et le renforcement de ceux existants.
« L’ambition de ce rapport est de poser les bases des réflexions en vue de la prochaine réforme de la Pac », explique Angélique Delahaye. « Même si mon objectif initial était de centrer mon travail sur la volatilité des prix, j’ai décidé d’ajouter une partie sur la gestion des crises. Nous avons eu de nombreux débats avec mes collègues et organisé plusieurs conférences avec des experts sur le sujet. La situation catastrophique actuelle appelle à des réflexions de fond sur la façon dont l’Union européenne doit répondre aux crises. Actuellement les mécanismes ne sont pas assez rapides et efficaces. »
Renforcement des organisations de producteurs
Dans un communiqué, la délégation socialiste française au Parlement européen demande à la Commission européenne de « proposer d’ici à la fin de la présidence maltaise, un cadre législatif européen permettant de s’attaquer aux pratiques commerciales déloyales. Pour nous, les solutions passent par le renforcement des organisations de producteurs capables de négocier d’égal à égal avec les transformateurs et les distributeurs, une transparence dans la chaîne des prix ».
Les socialistes demandent également à la Commission « la mise en place d’outils de gestion de crises qu’elles soient climatiques ou sanitaires et surtout la mise en place d’un système de moyen terme d’intervention contracyclique afin de mieux protéger les agriculteurs des crises auxquelles ils sont confrontés et de leur permettre de vivre décemment de leur travail et de maintenir une ruralité vivante ».
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