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Élection présidentielle Les animaux entrent en politique

26 organisations de protection animale ont créé un collectif pour s’adresser d’une seule voix aux candidats à la présidentielle puis aux futurs députés.

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Elles ont été écrites pour « faire enfin entrer la question animale dans les débats politiques qui vont avoir lieu en 2017, élection présidentielle et au-delà élections des députés », selon la députée Laurence Abeille. Lucille Peget, coordinatrice du projet, précise : « La société est en avance sur les hommes politiques. »

 

Geneviève Gaillard, qui avait déposé une proposition de loi sur le statut de l’animal en 2014, espère quant à elle vaincre l’omerta qu’imposeraient les lobbys (chasse, viande…) auprès des élus. « Hier, la société ne savait pas. Aujourd’hui, les pratiques qui sont remises en cause sont connues. Il y a des agriculteurs qui font très bien leur travail. Moi je consomme de la viande, mais je veux manger la viande d’un animal élevé et abattu dans de bonnes conditions. »

Créer un organe pour les animaux, indépendant du ministère de l’Agriculture

Ces 30 propositions ont été réparties en six chapitres : animaux d’élevage, expérimentation animale, divertissements et spectacles, animaux de compagnie, faune sauvage et animal et société.

Du côté de l’élevage, on retrouve des demandes souvent avancées : favoriser l’élevage en plein air, interdire les cages, arrêter des pratiques douloureuses comme la castration, l’écornage ou le gavage, limiter la durée des transports d’animaux vivants, en interdire l’exportation, étourdir systématiquement les animaux dans les abattoirs, faire évoluer les pratiques alimentaires.

Le collectif demande ensuite d’étendre le statut « d’être vivant doué de sensibilité » à la faune sauvage, exclue de cette définition. Il veut aussi interdire les pratiques « barbares » infligés aux animaux sauvages (la chasse est particulièrement visée). Il est aussi question de demander d’interdire la chasse du dimanche et de favoriser le retour naturel des grands prédateurs.

Enfin, du côté de la « société », le collectif réclame le renforcement de la protection des lanceurs d’alerte. Il veut aussi que les associations de défense animale puissent se porter partie civile pour toutes les infractions sur les animaux. Enfin, il souhaite la création d’un organe autonome pour les animaux, indépendant du ministère de l’Agriculture.

Les positions extrêmes attendues de certaines associations (interdiction totale de la chasse, fin de l’élevage et de la consommation de la viande) ne font pas partie du catalogue. Il s’agit, selon les initiateurs du manifeste, de propositions qui ont une chance de rencontrer un écho favorable chez les élus.

Le collectif devrait publier dès que possible un baromètre des réactions des élus, un peu à l’image de ce que pratique déjà l’association L214.

 

 

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