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Conflits : recourir à la médiation familiale

Médiation agricole et médiation familiale sont complémentaires. En photo : Isabelle Salomon d'Agri Médiation et Stéphane Le Creurer de l’Udaf 35.

Ce dispositif permet aux membres d’une famille de résoudre des litiges, aidés d’un tiers qualifié.

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Résoudre les conflits familiaux grâce au soutien d’un tiers professionnel formé, tel est le but de la médiation familiale. En France, ce dispositif est encadré par un protocole depuis 2006. En 2022, les structures conventionnées ont réalisé près de 93 000 entretiens préalables et plus de 52 000 médiations familiales. Ces chiffres montrent l’ampleur des différends familiaux.

« Notre objectif est de trouver une solution salutaire pour les deux parties », explique Stéphane Le Creurer, médiateur à l’Udaf 35 (1). Il intervenait le 9 janvier 2024 à Pontivy (Morbihan) lors de l’assemblée générale d’Agri Médiation, un service de la chambre d’agriculture de la Bretagne qui gère les relations conflictuelles dans les sociétés agricoles.

Favoriser la communication

Libre adhésion, impartialité, confidentialité, indépendance et neutralité sont les fondements de la médiation familiale. « Nous commençons par un entretien préalable gratuit avec chacune des parties afin qu’elles découvrent le principe et décident si elles souhaitent s’engager ou non dans cette démarche. ». Ensuite, durant les rencontres entre les personnes en conflit, celles-ci expriment leurs émotions, leurs besoins, etc. Le médiateur est là pour favoriser la communication. Le nombre de séances varie selon la complexité de la situation (3,6 en moyenne en Ille-et-Vilaine).

Si les familles parviennent à trouver un accord, alors un écrit est rédigé et signé. La médiation n’est pas gratuite. Son coût dépend des ressources et s’échelonne de 2 à 131 € (au maximum) par séance. « Historiquement, nous aidons les couples et les parents en cours de séparation ou de divorce. Le public s’est élargi aux grands-parents en rupture avec leurs petits-enfants, aux aidants sujets au risque d’épuisement ou encore aux parents qui ont rompu le dialogue avec leurs enfants. Nous intervenons également en cas de problèmes d’addictions », détaille le médiateur. « Des ponts existent entre nos structures. Nous sommes complémentaires »,, conclut Isabelle Salomon, élue, référente Agri Médiation.

En pratique : contacter la MSA ou la CAF.

(1) Union départementale des associations familiales de l’Ille-et-Vilaine.

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