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Le chiffre d'affaires de Fleury Michon pénalisé par la baisse des prix

Le chiffre d'affaires de Fleury Michon en grandes et moyennes surfaces françaises — 672 millions d'euros, soit plus de 80 % du chiffre d'affaires — a baissé de 4,7 % en 2024.

L'industriel du rayon charcuterie-traiteur Fleury Michon a vu son chiffre d'affaires annuel fléchir à 807 millions après avoir baissé ses prix en 2024, tandis que ses marges ont souffert de l'augmentation des coûts du poulet. Cela le pousse à la prudence pour 2025.

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C'est une année 2024 en retrait pour la valeur des ventes de Fleury Michon. Dans le détail, le chiffre d'affaires en grandes et moyennes surfaces françaises — 672 millions d'euros, soit plus de 80% du chiffre d'affaires — a baissé de 4,7%, le groupe ayant procédé à « des ajustements tarifaires à la baisse en charcuterie en lien avec la loi Egalim ».

Volumes de vente en hausse

Les volumes vendus ont en revanche augmenté pour la charcuterie, les tranches végétales et les plats cuisinés tandis que le surimi a plongé en raison de la météo et de l'inflation des produits de la mer, explique à l'AFP le directeur financier Philippe Teisseire.

Si les coûts de production (énergie, emballages) ont globalement baissé, ceux du poulet ont augmenté avec une offre « très faible, affectée surtout par les épidémies en Europe de l'Est » et cela a pesé sur le résultat opérationnel courant, qui passe de 23 à 12,3 millions en 2024.

Cet élément devrait continuer à peser en 2025, indique Fleury Michon, et cela s'ajoute à une « incertitude complète sur la géopolitique », selon Philippe Teisseire, qui ne donne aucune prévision chiffrée pour l'année à venir.

La menace des droits de douane américains

La deuxième activité du groupe, principalement de la restauration pour l'aérien qui génère environ 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, a un outil de production basé au Canada. Ce secteur, en forte croissance chez Fleury Michon grâce à la hausse du trafic aérien, pourrait donc être touché par les droits de douane américains.

« On ne sait pas quelle sera la magnitude et quelle sera la durée des taxes américaines à l'importatiion depuis le Canada », affirme le directeur financier, qui reste toutefois confiant pour la stratégie du groupe à plus long terme, à l'issue d'un « recentrage » de ses activités qui l'a conduit à plusieurs cessions ces dernières années.

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