Volaille de chair « Reprendre des parts de marché aux importations »
L’interprofession française de la volaille de chair (Anvol) vise une baisse de 10 % de la part des importations sur les dix prochaines années, pour passer de 33 % en 2018 à 23 % à l’horizon de 2028.
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« En 1990, 10 % du poulet consommé en France était importé. Cette proportion atteint entre 42 et 44 % en 2018 », rapporte Gilles Huttepain, vice-président d’Anvol, lors d’une conférence de presse ce lundi 18 février à Paris.
Pour reconquérir le marché intérieur, la filière prévoit d’investir 2,7 milliards d’euros d’ici à 2022, dont 2,3 milliards pour la construction, la rénovation et la modernisation de couvoirs et de poulaillers. « Sur le financement, il n’y a pas de coup de pouce des pouvoirs publics, précise Anne Richard, directrice d’Anvol. Ce sont des investissements par les professionnels, pour les professionnels. »
Cap sur la restauration hors domicile
Les 400 à 500 millions d’euros restants sont destinés à la « création d’outils d’abattage spécifiques, qui répondent à la demande des nouveaux circuits de consommation de la viande de volailles que sont la restauration hors domicile (RHD) et les produits transformés », rapporte Éric Cachan, président du Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf).
Car le constat est sans appel. « Les ménages préfèrent de plus en plus les poulets découpés et les préparations élaborés, souligne Jean-Yves Ménard, président du Comité interprofessionnel du poulet de chair (CIPC). En 1998, 52 % des ménages achetaient du poulet entier. Ils ne sont plus que 23 % en 2018, au profit des découpes (48 %) et des préparations élaborées (29 %). »
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