La production européenne de viande bovine est prévue en baisse
En 2025, la Commission européenne prévoit une baisse de la production de la viande bovine de 1,3 % alors que la demande reste stable.
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Selon les prévisions de la Commission européenne pour les marchés agricoles, publiée en juillet 2025, la production de viande bovine dans l’Union européenne devrait baisser de 1,3 % en 2025. Au début de l’année, les trois plus gros pays producteurs de l’Union européenne ont déjà enregistré une diminution de leur production de viande : –4,1 % pour la France, –4,8 % pour l’Espagne et –5,2 % pour l’Allemagne. Cette baisse devrait se poursuivre également en 2026, en raison de la diminution des cheptels.
Mais la demande reste au rendez-vous. La Commission européenne table sur une consommation de bœuf par habitant stable en 2025, qui s’établit autour de 9,9 kg (–0,9 % par rapport à l’an passé). Cette année, les prix sont en hausse. « Par rapport à la mi-juin de l’année dernière, le prix indicatif des mâles adultes dans l’Union européenne a augmenté de 30 % pour atteindre 663 €/100 kg », précise le rapport, qui prévoit alors que « les éleveurs de bovins de l’Union européenne devraient produire des vaches plus lourdes pour l’abattage ».
Des incertitudes sur les importations
La baisse de la production de viande bovine en 2025 a conduit à une diminution des exportations de 7,6 % entre janvier et avril par rapport à la même période en 2024. Les exportations de bétail vivant ont également chuté de 26 % sur ce laps de temps. La Turquie est à l’origine de cette diminution mais l’Union européenne a consolidé ses ventes vers le Maroc. « Les épisodes de fièvre aphteuse en Allemagne, en Hongrie et en Slovaquie ont réduit leurs exportations, mais ont eu, jusqu’à présent, un impact limité sur les exportations totales de viande bovine de l’Union européenne », précise également le rapport.
En 2025, la Commission européenne table sur une baisse des exportations de l’Union européenne de 4 % pour la viande bovine et de 10 % pour les animaux vivants. Elle impute ces prévisions à « une pénurie d’animaux vivants, une offre restreinte et une baisse de la compétitivité de l’Union européenne par rapport au Brésil et à l’Argentine ».
Les importations de viande devraient, quant à elles, augmenter de 5 % en 2025. « Des incertitudes subsistent en raison des tensions géopolitiques actuelles », alerte la Commission européenne. L’an passé, les importations de viande bovine avaient déjà connu une hausse de 8,3 %. Les prix élevés sur le marché européen avaient en effet fait de l’Union européenne une destination attractive et les importations en provenance des pays du Mercosur avaient augmenté.
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