« Les cours des bovins semblent plafonner sur les marchés »
Malgré un recul de l’offre en bovins sur les marchés de bétail et une demande dynamique, les prix ne semblent pas s’envoler.
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« L’offre en bovins est réduite mais la consommation l’est aussi », constate Bruno Debray, président de la Fédération française des marchés de bétail en vif (FMBV). Il semble que les abattoirs avaient jusqu’ici des stocks de viande à écouler. La consommation reprend avec l’arrivée des beaux jours mais les cours sont stables. « Nous sommes peut-être arrivés à des prix qui ont l’air de plafonner. L’essentiel est que les cours ne baissent pas, analyse-t-il. Sur notre marché à Châteaubriant, il n’y a pas une offre exceptionnelle en animaux maigres, mais il n’y a pas d’euphorie non plus du côté de la demande ».
Peut-être aussi qu’avec les problèmes sanitaires, certains acteurs ont changé leurs moyens de vente. « C’est bien dommage car c’est sur les marchés que l’on peut prendre la température du commerce, avec un réel aperçu de l’offre et la demande. Les cours sont cependant à un bon niveau. Il ne faut pas se voiler la face, s’ils augmentent, les consommateurs vont éviter la viande. »
La FNB proteste
Pour la fédération nationale bovine (FNB), cette pression exercée sur les prix est « inexpliquée ». Dans un communiqué de presse publié le 30 juillet 2024, le syndicat spécialisé de la FNSEA dénonce ce plafonnement des cours : « Tous les signaux de marché sont au vert. […] Peu d’offre et une bonne demande : les prix doivent s’orienter à la hausse ». Selon eux, les éleveurs restent la « variable d’ajustement » dans les cotations. « Un sursaut de la filière est impératif afin de ne pas perdre davantage d’éleveurs », insiste le syndicat.
Le marché du veau est épargné
Pour le marché du veau, en revanche, les cotations montent depuis quelques semaines. « D’habitude, à cette période, les tarifs baissent, mais pas cette année car le manque d’offre se fait sentir, observe le président de la FMBV. Nous arrivons même à vendre des veaux de moins de 30 kg, alors qu’avant, ils ne trouvaient pas preneur. Ça faisait longtemps que nous n’avions pas vu le marché du veau à ce niveau-là, et c’est tant mieux ». La saisonnalité des naissances semble s’atténuer et les cours seront plus réguliers sur l’année.
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