Viande bovine Repli annoncé
Après une hausse de 2 % en 2018, la production française pourrait diminuer de 3 % cette année.
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Toutes les catégories de bovins participeraient à la baisse de 3 % de la production de viande bovine prévue en 2019 par l’Institut de l’élevage (Idele). Les réformes, particulièrement dynamiques en 2018, contribueraient pour deux tiers à cette diminution. La décapitalisation allaitante se poursuivrait au même rythme qu’en 2018, mais la baisse importante du nombre de génisses de renouvellement conduirait à un ralentissement des abattages de vaches (- 3,5 %).
Le même principe s’appliquerait au troupeau laitier : la réduction du cheptel se prolongerait mais, après plusieurs années à des niveaux très élevés, les abattages de vaches reculeraient de 6 %, retrouvant leur volume de 2014.
Les productions de mâles finis seraient pareillement en baisse. Si un « nouveau recul significatif » est prévu pour les jeunes bovins laitiers, les sorties de jeunes bovins allaitants « diminueraient également, quoique moins fortement ». Au total, taureaux et taurillons enregistreraient une baisse de 3 %. La production de bœufs poursuivrait ainsi son affaiblissement structurel (- 9 %).
Après un léger rebond en 2018 (+ 1 %), l’érosion de la production de veaux de boucherie reprendrait (- 1 %), la hausse des poids carcasse (+ 0,5 %) compensant en partie le recul des effectifs (- 1,2 %).
En 2018, la réduction de l’engraissement français (- 2 % en têtes) a en fait été masquée à cause de « la reprise d’un abattoir du Nord-Est par un groupe belge, et le démarrage d’un flux de veaux finis en provenance de Belgique ».
Moins d’exportations
En croissance de 2 % en 2018, les exportations de viande devraient se replier de 4 % en 2019, faute d’offre, et malgré une demande européenne probablement plus ferme. La baisse de production, en particulier de réformes laitières, favorisera le développement des importations, amorcé en 2018 après quatre années de baisse (+ 3 % en 2018 et en 2019).
« La consommation calculée par bilan devrait se réajuster à la baisse (- 1,7 %), après une hausse de près de 2 % en 2018 », conclut l’Idele.
Valérie Scarlakens
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