Viande bovine Les rayons de boucherie de Carrefour envahis par la FNB
La Fédération nationale bovine (FNB) a mené des actions dans plusieurs magasins Carrefour. Le syndicat attend du distributeur qu’il s’engage sur la mise en avant du cœur de gamme et la revalorisation des prix de la viande. Une partie des manifestants s’est déplacée jusqu’aux portes de la capitale pour sensibiliser les consommateurs à la situation critique des éleveurs allaitants.
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« C’est bien, ils sont calmes, ils viennent juste faire passer leur message. » Tel est le constat des salariés du magasin Carrefour de la Porte d’Auteuil, à Paris, ce 7 septembre, qui ont vu débarquer les manifestants de la Fédération nationale bovine (FNB) dans leur rayon de boucherie ce matin.
Car le syndicat mène ce jour une « journée noire » vis-à-vis de l’enseigne au losange rouge et bleu, faute d’avoir trouvé un terrain d’entente sur une revalorisation des prix de la viande, et la mise en avant des produits de cœur de gamme. Plusieurs magasins ont été visités par les manifestants dans l’Hexagone, comme à Rouen (Seine-Maritime), Caen (Calvados), Dijon (Côte-d’Or), ou encore Issoire (Puy-de-Dôme) près de Clermont-Ferrand.
« Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? », demande un consommateur parisien interloqué par la présence des banderoles. Jérémy Decerle, président de Jeunes Agriculteurs, venu soutenir le combat de la FNB, lui répond : « Agriculteur. » — « Ah c’est très bien, vous faites un beau métier ! », lui rétorque-t-il.
« C’est possible ! Système U l’a fait »
Les acheteurs semblant sensibles au métier d’éleveur, la FNB espère qu’ils entendront leur message. « Il est possible de rémunérer les producteurs au niveau de leurs coûts de production, sans que vous ayez un centime de plus à débourser, lance dans son mégaphone Pierre Vaugarny, secrétaire général de la FNB. Système U l’a fait ! Mais Carrefour reste figé dans un système archaïque, une vision industrielle dont l’objectif est de produire plus à moindre coût. C’est le modèle américain, celui des feedlots, que Carrefour promeut ! »
Jean-Pierre Fleury, président de la FNB, est attendu ce mercredi après-midi à Paris par Georges Plassat, président-directeur général de Carrefour depuis 2012. « C’est un homme nouveau chargé de remettre de l’ordre dans le groupe, nous expliquait hier, mardi 6 septembre, Jean-Pierre Fleury lors d’un entretien téléphonique. Mais il est entouré d’hommes du passé, figés dans les modèles économiques dépassés. » En d’autres termes, la FNB estime que ce premier entretien ouvrira peut-être les portes des négociations, mais qu’aucun accord ne devrait aboutir.
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