Viande La production européenne attendue à la hausse d’ici à 10 ans
La Commission européenne publie ce mardi 6 décembre son rapport sur les prospectives des marchés agricoles d’ici à 2026. La production de viande devrait bénéficier d’une demande tonique au niveau mondial.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L’Union européenne (UE) s’attend à une légère hausse de sa production de viande d’ici à dix ans, date à laquelle elle pourrait atteindre 47,6 millions de tonnes. « La demande devrait être soutenue tant en Europe qu’ailleurs dans le monde », estime la Commission européenne dans son rapport rassemblant ses prévisions pour l’agriculture européenne d’ici à 2026.
La production de volaille bénéficie d’une tonique demande au sein de l’Europe. Celle de porc devrait augmenter malgré les préoccupations environnementales. En revanche, après quelques années de hausse, le bœuf devrait baisser. Enfin, les viandes ovine et caprine conserveraient leur stabilité, après plusieurs années de déclin.
La consommation européenne ne suffira pas à absorber toute la production intérieure, aussi le marché dépendra en partie de l’augmentation des exportations vers un marché international stimulant. Les prix pourraient se replier en première partie de la période de prospective, malmenés par une forte concurrence mondiale et des prix alimentaires relativement faibles. Puis, dopés par une demande croissante, ils devraient repartir à la hausse.
Des besoins accrus dans le monde
La Commission européenne prévoit une augmentation des importations mondiales, offrant un large débouché à l’UE. « Même si l’accroissement des populations et de l’économie dans les pays en développement est plus lent que la décennie précédente, il devrait soutenir encore la demande de viande et contribuer à la croissance des exportations européennes, assure-t-elle. La consommation mondiale augmenterait de 1,3 % par an entre 2016 et 2026, soit une hausse de 1 kg en 10 ans. »
En 2012 et 2013, la consommation globale de viande s’est contractée de près de 2 % en raison des prix plus élevés de la viande, d’un ralentissement économique et d’une hausse des taux de chômage. Elle atteignait 64,6 kg. Puis la consommation de viande par habitant européen s’est redressée de 1,5 kg en 2014, et de 1,9 kg en 2015. Cette tendance persiste en 2016 : la consommation de viande a continué d’augmenter, d’environ 0,4 kg par habitant.
Mais la viande souffre de détracteurs qui remettent en cause la filière pour des raisons de protection des animaux, de l’environnement et de la santé. Aussi, la consommation de l’UE à 15 risque de diminuer avant de se stabiliser 0,5 kg en dessous du niveau de 2016. « À la fin de la période prospective, la consommation par habitant européen devrait atteindre 68,4 kg par an en moyenne », lance la Commission européenne.
H.C.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :