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Viande bovine La FNB et Carrefour trouvent un terrain d’entente

© C. Faimali / GFA

Mercredi soir, les négociations entre la FNB (Fédération nationale bovine) et Carrefour pour valoriser la viande issue du troupeau allaitant ont débouché sur un accord.

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« Nous sommes en train de refaire la machine, lance Pierre Vaugarny, le secrétaire général de la FNB. Avec deux éléments clés : la segmentation et de nouvelles relations commerciales. Nous sommes en train de créer un autre marché, avec d’autres exigences. » Autrement dit, de faire en sorte que la viande issue des races allaitantes soit identifiable au premier coup d’œil dans les rayons des grandes surfaces et qu’elle soit payée sans référence à la cotation FranceAgriMer.

Trois heures de négociation

Au terme de trois heures de négociation menées avec Georges Plassat, le PDG de Carrefour, l’enseigne s’est engagée à présenter dans les rayons de tous ses magasins au moins 50 % de « cœur de gamme », autrement dit de la viande provenant de bovins spécifiquement élevés pour leur viande et pas des vaches laitières de réforme.

L’objectif de la FNB est bien de « casser le lien » qui existe entre le prix des réformes laitières et celui des vaches issues du troupeau allaitant. « C’est un changement de logiciel, poursuit Pierre Vaugarny. Nous avons expliqué à Georges Plassat que dans notre filière, c’est la catégorie la plus basse qui fait le prix. C’est comme s’il ajoutait quelques centimes au prix d’un vin de table pour avoir celui du champagne. Il a compris que cela ne pouvait pas aller. »

Le coût de production pris en compte

La reconnaissance de la spécificité des animaux du troupeau allaitant n’est pas qu’une histoire de traçabilité. Elle se fera aussi au travers de la prise en compte du coût de production des animaux. « Les indicateurs seront rediscutés tous les trois mois, détaille Pierre Vaugarny. Je tiens aussi à préciser que, dans la même logique que celle qui conduit notre stratégie, nous ne participerons plus aux commissions de cotation de FranceAgriMer. »

Après Système U, Carrefour est donc la seconde enseigne à se rallier à la démarche « cœur de gamme » de la FNB. À sa sortie de la négociation hier soir, Jean-Pierre Fleury a adressé un message aux autres distributeurs en leur précisant que son portable restait ouvert tout le week-end. « Il est possible d’imaginer que ceux qui ne voudront pas s’engager seront la cible d’actions syndicales, estime Pierre Vaugarny. Je suis en train de passer le mot à nos sections départementales. »

E.R. avec l’AFP

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