« La satisfaction de nos clients fait notre fierté »
En complément de l’élevage laitier et des cultures, Guillaume et Coralie Sebire ont développé la vente directe de légumes, puis la fabrication de farine.
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Coralie et Guillaume Sebire se sont installés en 2009 et 2010 sur l’exploitation des parents de Guillaume à Ryes dans le Calvados. Après avoir arrêté l’élevage allaitant, ils développent la production laitière de 330 000 litres à 600 000 litres. « Des investissements limités nous ont aussi permis de démarrer une activité maraîchère dès l’installation, confie Coralie. J’ai opté pour la vente à la ferme par volonté de contact humain. »
Bénéficiant d’un parcellaire groupé, l’exploitation se partage entre de très bons limons et quelques argiles lourdes. Située à trois kilomètres de la mer, elle profite d’un contexte favorable à de nombreuses productions. Les deux ingénieurs agricoles ajoutent : « Nous avons fait le choix de travailler avec les coopératives du secteur dont nous apprécions le dynamisme. Nos principales contraintes sont une pression foncière forte et des difficultés pour trouver la main-d’œuvre salariée. »
Deux robots de traite
Depuis 2013, l’élevage qui compte en moyenne 70 à 75 vaches traites par jour, est équipé de deux robots. « L’ancienne salle de traite 2X4 n’était plus adaptée », indiquent les éleveurs qui voulaient qu’une personne seule puisse assurer le travail du matin. L’emploi d’une salariée et le robot de traite leur permettent désormais de se libérer un week-end sur deux et de prendre deux semaines de vacances par an. Livrant la coopérative Isigny Sainte-Mère, l’élevage doit assurer plus de sept mois de pâturage à ses bêtes et proscrire le soja.
À proximité du siège d’exploitation, environ 7 000 m2 sont consacrés aux productions maraîchères. Depuis 2019, une serre de 300 m2 est venue rejoindre celle de 400 m2 mise en place dès l’installation. Les produits phares sont les fraises cultivées en pleine terre représentant 10 à 12 % du chiffre d’affaires, puis les variétés anciennes de tomates obtenues sous serre. Salades, courgettes, pommes de terre, haricots, carottes, radis et poireaux complètent l’assortiment. Originaire de Vendée, Coralie a aussi inclus des haricots blancs récoltés demi-secs dans sa gamme. « Tous les légumes sont cueillis le matin de la vente. C’est de l’ultra frais, souligne l’agricultrice. Quand certains viennent à manquer, je retourne en cueillir. »
Semblable à un étal de marché, le point de vente installé sous un hangar est ouvert les lundi, mercredi et vendredi de 16 heures à 19 heures. Cette activité se met en route quand les fraises arrivent à maturité et s’arrête début novembre lorsque la production devient moins diversifiée. Quatre ans après le démarrage, Coralie a été contactée par un centre de vacances. Depuis cette première expérience, elle a développé la clientèle des restaurateurs représentant désormais environ 10 % du chiffre d’affaires lié au maraîchage. « Ma priorité reste la vente directe, je fais des propositions à ma clientèle professionnelle en fonction des disponibilités, explique Coralie. Certains nous mentionnent sur leurs cartes, ce qui contribue à notre notoriété. »
Du blé à la farine
En 2019, l’EARL commence à approvisionner en légumes la boulangerie de Christophe Lepetit à Bayeux lequel recherche également une source locale pour sa farine. « Mais du blé à la farine, ce n’est pas si simple », indique Guillaume Sebire. Pour un montant de 150 000 euros dont 45 000 euros de subvention régionale, l’EARL s’est équipée d’une cellule de stockage verticale avec ventilation intégrée, d’un nettoyeur, d’une brosse à grains et de deux moulins sur meule de pierre. « Nous sommes particulièrement vigilants concernant la qualité du produit », souligne Guillaume qui se réjouit du lancement de cette activité depuis quatre mois.
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