Aricle « Nous ne déléguons pas nos choix génétiques »
Le troupeau laitier du Gaec Brilland arrive en première place nationale au classement Isu, pour la deuxième année consécutive. Il l’avait déjà été en 2014.
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Le Gaec Brilland, à Saint-Jean-de-la-Motte (Sarthe), était en 2017 sur la première marche du podium en classement Isu, avec 159 points. Une place qui lui est familière : le troupeau était déjà en tête en 2016 et 2014. Depuis plus de dix ans, il n’est d’ailleurs jamais descendu en deçà de la 8e place. Santé de la mamelle, fertilité, reproduction, index morphologie : il s’affiche en haut du palmarès sur tous ces plans. Treize des soixante-trois prim’holsteins de l’élevage ont un Isu supérieur ou égal à 178 points. « Deux de nos vaches ont été classées n°1 au classement GTPI américain, EBA Clara en 2009, et EBA Joly en 2014 », soulignent les deux frères associés, Jean-Pierre et Jean-Claude Brilland.
Une telle persistance dans le haut des tableaux montre le travail de fond des éleveurs avec, d’une part, un suivi rigoureux du troupeau et, d’autre part, la surveillance des sorties d’index des taureaux. « Nous ne laissons aucun ordinateur gérer les accouplements à notre place », affirment-ils.
« EBA Clara symbolise encore notre manière de travailler : pas forcément le plus haut niveau de production, mais le meilleur équilibre entre la production, la fonctionnalité et la morphologie, poursuit Jean-Claude. Pour résumer, une vache calme mais dynamique, qui a de bonnes pattes, se reproduit bien, se traie bien, mange bien et produit bien, sans soucis de santé. »
La meilleure génisse
Les frères gardent toujours un œil sur la génisse qui, à chaque génération, leur paraît la meilleure. Cette année, c’est le numéro 1 677, descendante de Clara. « La génomique permet d’aller plus vite, mais la morphologie et le comportement de l’animal restent des critères clés », ajoute Jean-Claude. D’autant que certains sont difficiles à concilier.
« Nous multiplions beaucoup, donc nous avons beaucoup de génisses, autour de soixante-dix, précise Jean-Pierre. Et parmi elles, toutes celles qui ne donnent pas d’embryons en reçoivent. Notre limite, c’est le nombre de receveuses. »
Le Gaec possède également un troupeau de quarante-cinq vaches limousines. « Celles que nous ne souhaitons pas garder élèvent leur veau, puis reçoivent un embryon holstein », précise l’éleveur.
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