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Aricle Prévenir l’impact des ondes sur les bovins

Dans la Sarthe, Jean-Pierre et Jean-Claude Brilland ont eu recoursà un géobiologue pour diagnostiquer l’ensemble de leur exploitation.

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C’est une chute de la production laitière de 2 000 litres par vache et par an sur la campagne 2016-2017 qui a alerté Jean-Claude et Jean-Pierre Brilland, éleveurs laitiers à Saint-Jean-de-la-Motte, dans la Sarthe. « Au départ, nous avons mis en cause le maïs ensilage, expliquent les frères associés. Mais l’année suivante, la situation a perduré malgré une très belle récolte. »

Après analyse, deux mycotoxines sont détectées en quantité importante, dont une liée au stockage. « Nous avons mis en place un capteur dans la ration et la production est remontée. Pour autant, nous ne savions toujours pas d’où venait le problème au stockage. C’est pour y voir un peu plus clair que nous avons demandé à Olivier Ranchy, géobiologue à la chambre d’agriculture de la Sarthe, d’intervenir. »

Croisements de réseaux

La géobiologie étudie l’influence des ondes, qu’elles soient d’origine naturelle ou technologique, sur le vivant. Elle permet d’identifier et de cartographier les cours d’eau souterrains mais également d’autres réseaux (Hartmann, Curry, Grand Diagonal, etc.). Elle tient aussi compte des énergies telluriques (émanant de la terre) et solaire, ainsi que de la présence d’antennes-relais, d’éoliennes ou de lignes électriques. « C’est au croisement des réseaux que les problèmes se posent », souligne Olivier Ranchy.

Sur l’élevage des frères Brilland, l’expert s’est surtout intéressé aux cours d’eau souterrains. Pour diagnostiquer les silos et les bâtiments d’élevage, il a passé une journée sur place, facturée 766 € HT. L’emplacement, l’orientation et la largeur des cours d’eau ont été déterminés avec précision. « Dans un silo, j’en ai trouvé deux qui se croisaient, rapporte Olivier Ranchy. Ils sont aujourd’hui matérialisés à la peinture. En amont, j’ai planté des fers à béton de 45 à 50 cm. Cette technique permet de dévier l’énergie et réduit la pression électromagnétique. » Dans la stabulation, un seul cours d’eau a été relevé, positionné dans le couloir de paillage. « Il n’y avait rien à dire : la construction avait été bien pensée. Le cours d’eau est situé là où les bêtes ne séjournent pas. En géobiologie, on pratique beaucoup la stratégie de l’évitement. »

À l’inverse, celui des veaux a posé davantage de problèmes. En croisant l’approche géobiologique et les données sur plus de vingt ans du contrôle de performances, Jean-Claude et Jean-Pierre ont constaté que « les veaux étaient plus fragiles dans certaines cases ». Les deux feuilles d’aluminium isolant la toiture ont été mises en cause. « En captant l’énergie solaire, l’isolant l’empêchait d’entrer dans le bâtiment et créait à l’intérieur un déséquilibre. Les veaux en pâtissaient », estime Olivier Ranchy. À l’automne dernier, les éleveurs ont retiré une partie de l’isolant, en commençant par la case collective la plus perturbée. « Depuis, nous obtenons des croissances supérieures avec des fins de lots qui font 15 kg de plus, et un écart entre les meilleurs et les moins bons qui s’est réduit. »

Anne Mabire

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