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Aricle L’abondance, élève modèle ?

Plus qu’un objectif, la longévité semble être un acquis pour la race.

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«Depuis trente ans, les abondances sont sélectionnées sur les cellules, car la qualité prime sur les filières AOP et fermières, note Jean-Philippe Chesney, de l’OS races alpines réunies. De plus, étant une race le plus souvent élevée en montagne, les souches préservées présentent des aplombs solides. » De quoi limiter ou repousser bon nombre de réformes subies. « Une vache sur vingt-trois parvient en huitième lactation ou davantage. On en retrouve quasiment dans chaque troupeau. » L’index longévité pèse pour 5 % dans l’ISU de la race.

Sélection indirecte

Marie Challamel élève 40 vaches abondances pour la filière reblochon, en Haute-Savoie. « Elles vieillissent sans que l’on s’en rende compte, même en étable entravée », témoigne-t-elle. En sélection, la priorité est donnée aux taux et à la conformation de la mamelle. « Je ne regarde pas l’index longévité directement, mais tout est lié », confie l’éleveuse, qui enregistre un âge moyen à la réforme de 7 ans, avec la fertilité comme cause principale. « Les doyennes reçoivent un bolus de calcium au vêlage. »

Avec une forte pression foncière et la volonté de rester autonome pour l’alimentation, seules dix génisses sont élevées chaque année. « Toutes les vaches sont génotypées et celles dont je ne souhaite pas garder le produit sont croisées avec du charolais. Ces veaux sont trois fois mieux valorisés qu’en race pure. »

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