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Des solutions pour faciliter l’abreuveme Des solutions pour faciliter l’abreuvement

Assurer un apport en eau autonome tout au long de la saison de pâturage, sans contraintes, c’est possible. Voici quelques pistes à étudier.

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«La corvée d’eau avec le tracteur et la tonne pour abreuver les animaux au pâturage peut devenir un enfer en été », souligne Éliane Teissandier, de l’EDE du Puy-de-Dôme. C’est souvent une source de stress, surtout les jours où il faut gérer, en plus, le chantier d’ensilage ou la récolte du foin. « Parfois, c’est le père en retraite qui s’occupe d’approvisionner les bacs, mais cette dépendance fragilise les situations », ajoute la technicienne.

Une charge conséquente

La tournée des pâtures peut nécessiter plus d’une heure par jour pendant plus de 200 jours que dure le pâturage. En dehors du temps passé, cela mobilise un tracteur et parfois plusieurs tonnes à eau. Pendant que l’une se remplit, l’autre est attelée pour faire la tournée des bacs. Dans tous les cas, cela représente une charge importante (lire l’encadré).

Dans ce contexte, l’installation de canalisations à partir du réseau d’adduction, comme au Gaec Faure-Brugère, peut être une solution. « Pour ceux qui disposent de parcelles éloignées, mais à proximité de celles d’un autre éleveur, la création d’un réseau collectif pourrait être étudiée, avance Éliane Teissandier. La facture de la consommation d’eau serait partagée entre les différents propriétaires des animaux suivant le nombre d’UGB (unités gros bovins). »

Les captages de sources pour des abreuvoirs gravitaires sont envisageables dans certains secteurs. Encore faut-il que le débit de la source soit suffisant. Une étude préalable est nécessaire pour vérifier que les besoins seront couverts (voir La France agricole du 26 mai 2017, p. 40).

Ce constat est également valable pour les descentes aménagées sur un cours d’eau ou pour un forage, par exemple. Parmi les autres solutions pratiques pour le pompage sur un captage sur puits filtrant ou forage, les éoliennes de pâture ou les panneaux solaires (voir La France agricole du 1er novembre 2019, p. 41) sont à considérer. Ces solutions sont peu gourmandes en entretien et peuvent garantir l’autonomie en eau d’un îlot de parcelles et alléger l’organisation du travail.

Combiner les solutions

« Ces équipements peuvent être combinés pour une même exploitation. Avant toute intervention dans un milieu aquatique (cours d’eau ou zone humide par exemple), l’exploitant doit impérativement consulter les services de la police de l’eau et de la pêche assurée par la DDT », prévient la conseillère. Attention, le défaut de déclaration constitue une infraction passible d’amende et le défaut d’autorisation est un délit qui relève donc du tribunal correctionnel.

Les aménagements sur un cours d’eau nécessitent un terrassement pour éviter la dégradation des berges. « Les abords des abreuvoirs dans les pâtures demandent parfois à être stabilisés, ajoute Éliane Teissandier. Il existe dans le commerce des dalles pour “assainir” les passages humides. Elles se posent après le décapage de la couche végétale. Une fois installées, elles sont recouvertes d’une couche de sable. » L’accessibilité tout comme le placement des abreuvoirs sont primordiaux pour que les vaches puissent boire selon leurs besoins. « Elles ne sont pas très courageuses, plaisante la technicienne. Si la distance est trop importante (supérieure à 300 m) et surtout si le terrain est en pente, elles ont tendance à se déplacer moins fréquemment. » De plus, elles s’en vont souvent en groupe, avec les dominantes en tête. Si l’accès n’est pas suffisamment dimensionné, elles repartent avant que les “dominées” aient assouvi leur soif. » Lorsque la distance n’excède pas 300 m pour se rendre à l’abreuvoir, les déplacements se font plus régulièrement et en petits groupes.

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