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Conjuguer qualités d’élevage et engraissement

Jérôme Guerrier et son fils Baptiste partagent une passion pour l’engraissement d’animaux de qualité et leur présentation en concours.

Avec 100 vaches charolaises, le Gaec de la Cafratte dans l’Allier produit des bœufs et des génisses de trois ans d’excellente conformation.

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« Faire naître des veaux et les conduire jusqu’à l’âge de trois ans pour en faire des animaux de boucherie comme nous les aimons est une passion familiale transmise sur plusieurs générations », racontent d’emblée Jérôme et Fabienne Guerrier. Leur fils, Baptiste, est en train de les rejoindre au sein du GAEC de la Cafratte à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier).

L’exploitation familiale compte 250 hectares (ha) de surface agricole utile, dont 75 ha de cultures (blé, orge d’hiver, maïs grain et maïs ensilage, triticale, colza), 25 ha de prairies temporaires et 150 ha de prairies permanentes. « Nous avons développé l’élevage, plus attrayant à nos yeux et plus rentable que les cultures, soulignent les éleveurs. Quand la marge brute est 849 €/ha de blé en 2024, elle atteint 1 681 €/vache. »

Peu de mortalités

Les vêlages se déroulent du 15 novembre au 1er mars, avec un pourcentage de 8 à 14 % de césariennes. Vigilants, les éleveurs affichent 96 veaux sevrés sur 100 vêlages, avec 1,03 % de mortalité. Les taureaux de monte naturelle sont achetés chez des éleveurs voisins dans l’Allier et en Saône-et-Loire, et sont sélectionnés selon leur conformation et leur finesse de cuir.

Les génisses sont quant à elles inséminées avec des taureaux dont les indices de facilité de naissance sont supérieurs à 110. Dès cette année, les vaches seront également inséminées par les éleveurs, qui vont prélever leurs taureaux. « Nous pourrons ainsi conserver les semences des mâles qui nous plairont et vendre les taureaux à quatre ans plutôt qu’à cinq ans », ajoutent les éleveurs.

Autoconsommation

Les veaux sont rationnés à l’auge avant leur sevrage. Ils reçoivent 1 kg d’aliment concentré à base de céréales par 100 kg de poids vif et du foin de luzerne. « Nous économisons ainsi 10 à 12 % d’aliment par rapport à un nourrisseur en libre-service pour une croissance similaire », précise Jérôme Guerrier. Les mâles destinés à devenir des bœufs sont castrés à leur rentrée en bâtiment, au sevrage. Ils sont allotés et reçoivent une ration d’enrubannage, de foin à volonté et de 1,5 kg d’aliment concentré à base de céréales.

S’en suivent une saison de pâture sans complémentation, un second hivernage, et une vente à la fin du troisième été. Ces animaux affichent 620 à 640 kg de carcasse pour 6,10 € à 6,20 €/kg en 2024. Les génisses reçoivent le même régime alimentaire, pour un poids moyen de 480 à 520 kg carcasse (6,20 €/kg). Les vaches de réforme, de fort gabarit, font quant à elles, une moyenne de 550 à 600 kg de carcasse (5,50 à 5,70 €/kg). Seuls les animaux présentés en concours de boucherie reçoivent un aliment complémentaire. Une vingtaine de mâles est encore vendue en broutards repoussés de 450 kg vifs. Leur engraissement en taurillons est fortement envisagé avec l’installation de Baptiste.

À ce jour, huit tonnes d’ensilage de maïs, 100 tonnes de triticale et 100 tonnes d’orge sont autoconsommées pour l’ensemble du troupeau. « La conformation de nos animaux et la qualité de la viande produite sont notre leitmotiv », précisent les éleveurs, qui affichent une moyenne régulière de 30 % de carcasses en E, 40 % en U et 30 % en R avec 100 % de production en Label rouge « charolais du Bourbonnais. »

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