Des veaux sous la mère en complément des brebis laitières
Avec un intervalle entre vêlages réduit et des veaux à croissance rapide, Beñat Iribarren vise la performance génétique pour ses blondes d’Aquitaine.
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À l’image des exploitations du Pays basque, le Gaec Xuhi élève des blondes d’Aquitaine en complément des brebis laitières (400 manech à tête rousse). Beñat Iribarren, en s’installant avec ses parents Marie-Christine et Jean-Claude à Banca dans les Pyrénées-Atlantiques, s’occupe plus particulièrement du troupeau bovin et a opté pour la production de veaux sous la mère plutôt que des broutards. Il vise la performance avec ce troupeau d’une quinzaine de têtes tout en simplifiant l’organisation grâce à la synchronisation des chaleurs.
« Cela me permet de grouper les vêlages et de diminuer l’intervalle entre les mises bas, gage de rentabilité », explique le jeune exploitant. Cet indicateur, en baisse, est de 380 jours en moyenne.
Des vêlages d’automne
Les vaches vêlent à l’automne un peu avant de rentrer dans le bâtiment où elles passent l’hiver (de novembre à mars). Comme la surface est limitée sur l’exploitation, 10 d’entre elles partent en pension du 1er mai au 31 octobre sur une exploitation de la plaine après la vente ou le sevrage de leur veau. Les autres vaches restent avec les génisses. Elles pâturent les surfaces de l’exploitation (41 ha), sachant que les brebis sont toujours prioritaires.
« Les échographies sont pratiquées en février, ce qui nous assure d’envoyer des femelles gestantes en pension », explique-t-il. Avant cela, les inséminations sont réalisées en décembre. Le but est d’obtenir des animaux « mixtes-élevage », indique Beñat. Parmi mâles préférés, Naruto et Origami figurent en tête (lire encadré).
Sur les 13 à 15 naissances annuelles, quatre femelles en moyenne sont gardées pour le renouvellement du troupeau. Les autres veaux sont vendus pour la boucherie. Quelques génisses peuvent aussi être vendues comme reproductrices chez d’autres éleveurs de la région.
Les veaux destinés à la boucherie sont vendus au Leclerc de Saint-Palais ou au magasin de Pierre Oteiza (qui vend aussi par correspondance sur tout le territoire). À 5,5 mois, ces veaux pèsent entre 220 et 240 kg (soit 170 à 180 kg de carcasse). « Le prix de vente est de 7 €/kg de carcasse environ », calcule-t-il. Les vaches de réforme sont également engraissées sur l’exploitation est et vendues au Leclerc.
Une étable entravée
Le point faible de la conduite, c’est la vétusté du bâtiment. « Je dispose de seulement 25 places à l’attache pour les vaches et les génisses, indique l'éleveur. Les veaux sont regroupés ensemble dans un box collectif à l’arrière. Je les lâche deux fois par jour pour la tétée. Ils rejoignent facilement leur mère. Je vérifie toutefois que les plus gros ne volent pas le lait des plus petits. Je distribue le foin et l’enrubannage trois fois par jour depuis la trappe de la grange au-dessus. »
Les vaches reçoivent aussi 4 kg par jour d’un concentré énergétique du commerce à base de maïs et de pulpes de betteraves. Ce même aliment est mis à disposition des veaux dès leur plus jeune âge. Dans l’idéal, Béñat aimerait construire un bâtiment pour gagner en confort de travail, mais en montagne un tel édifice représente un coût très important.
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