Login

Des militants de la cause animale mobilisés devant le Parlement européen

Devant le Parlement européen, une cinquantaine de membres d’associations européennes de défense de la cause animale ont interpellé les eurodéputés pour réclamer l’adoption de nouvelles lois encadrant les pratiques d’élevage.

Devant le Parlement européen, une cinquantaine de membres d’associations européennes ont interpellé les eurodéputés pour réclamer l’adoption de nouvelles lois encadrant les pratiques d’élevage.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Une cinquantaine de défenseurs des animaux se sont déguisés en volailles ce mardi 11 février 2025 matin devant le Parlement de Strasbourg, pour demander une révision de la législation européenne sur le bien-être animal. Vêtus de costumes sombres et arborant des masques de poulet, des membres de L214 et de neuf autres organisations européennes ont incarné « des animaux venant défendre leurs droits ».

Déguisés en poulet

Certains militants ont joué une scène de vote et fait la queue pour déposer un bulletin dans une urne. D’autres portaient des banderoles avec les slogans « Don’t chicken out » (« Ne vous dégonflez pas ») et « Uncage the animal welfare law » (« Délivrez la loi sur le bien-être animal »).

L’objectif de la mobilisation est d’interpeller les eurodéputés, a déclaré Olivier Morice, chargé d’affaires publiques pour L214. « En 2020, dans sa stratégie Farm to Fork [De la ferme à la table], la Commission européenne s’était engagée sur quatre règlements portant sur l’élevage, le transport, l’abattage et l’étiquetage. Mais elle a trahi sa promesse », a-t-il estimé.

« Rien n’a vu le jour, à part une proposition décevante sur les transports, la moins clivante. » Les associations mettent en cause notamment l’influence exercée par les groupes de pression de l’agro-industrie sur les institutions européennes.

La question du bien-être animal serait minimisée

Plusieurs députés français et étrangers ont affiché leur soutien en participant au vote fictif.  « On a besoin de ces lois qui protègent le bien-être animal », a affirmé Marie Toussaint, eurodéputée des Écologistes. « Il faut pousser la Commission européenne à adopter des lois qui nous font du bien, plutôt que de tout déréguler. »

« Si l’on veut continuer à manger de la viande, il est important de respecter quelques règles, s’est exprimée l’eurodéputée de La France Insoumise Emma Fourreau. Aujourd’hui, on voit bien que la question du bien-être animal est minimisée au Parlement. »

Selon l’Eurobaromètre de la Commission européenne, en 2023, 84 % des Européens estimaient que le bien-être animal devait être mieux protégé dans leur pays et 90 % considéraient que les pratiques d’élevage devraient répondre à des exigences éthiques minimales.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement