Le règlement sur la restauration de la nature officialisé

Après un long chemin législatif, le texte sur la restauration de la nature a été publié au Journal officiel de l’Union européenne le 29 juillet 2024. Il s’agit de la dernière étape après sa validation controversée en conseil des ministres de l’Environnement le 17 juin dernier. Désormais, ce sont les États membres qui devront présenter leur feuille de route pour l’application de ce règlement, figure de proue du pacte vert européen.

Pour rappel, l’objectif du texte est la restauration d’au moins 20 % des territoires terrestres et maritimes européens d’ici à 2030 et des écosystèmes identifiés comme ayant besoin d’être restaurés pour 2050. De nombreuses voix dans le monde agricole s’étaient élevées contre ce règlement, fustigeant notamment le flou dans le financement. Le texte mentionne également des bénéfices à long terme de la préservation de certains écosystèmes agricoles sur la productivité alimentaire, ce qui n’a pas convaincu les syndicats.

De nombreuses actions à mettre en place

Les États membres doivent maintenant présenter les zones d’habitats dites « dégradées », les mesures qui seront mises en place avec les objectifs de remises en état et les résultats obtenus. Ils seront en outre garants du maintien en bon état des zones déterminées. La cartographie des zones Natura 2000 sera « l’instrument clé de la mise en œuvre des objectifs ».

Ils devront aussi maintenir les espaces verts urbains d’ici à 2030 avant d’en augmenter la surface, supprimer certains « obstacles artificiels à la connectivité des eaux de surface » ou encore inverser le déclin des pollinisateurs. La biodiversité devra être renforcée dans les écosystèmes agricoles, des actions pour un meilleur stockage du carbone devront être développées et une partie des zones humides telles que les tourbières aujourd’hui exploitées en agriculture devront être remises en eau.