Le Conseil européen prêt à limiter les importations de blé ukrainien
Le président de la République Emmanuel Macron a déclaré dans une conférence de presse que les 27 États membres de l’Union européenne seraient d’accord pour que le blé ukrainien soit soumis à des clauses de sauvegarde.
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À l’issue du conseil européen du 22 mars 2024, le président Emmanuel Macron s’est exprimé devant la presse et a fait le point sur la situation des importations de produits agricoles ukrainiens. Alors que les négociations entre les États membres et le Parlement le 20 mars dernier ont accouché d’une confirmation de la prolongation de la levée des droits de douane, plusieurs éléments faisaient toujours polémique :
- L’exclusion du blé et de l’orge des mesures de sauvegarde ;
- La période de référence pour le calcul des plafonds d’importation.
« Lutter contre les excès »
Le Conseil européen réunissant les chefs d’État des 27 a rouvert le dossier ce vendredi. « Il y a eu un accord sur un texte qui était particulièrement demandé par la Pologne et plusieurs autres qui permet d’envoyer le signal qu’il faut lutter contre les excès », relate Emmanuel Macron.
Sur la période de référence par exemple, la position européenne pourrait être révisée. « On veut avoir une période de référence qui prenne l’année 2021, car en 2023 les choses avaient déjà décollé. Ce qui permet de dire que vous avez une facilité d’accès sur le marché européen jusqu’à un certain niveau qui correspond peu ou prou à ce que vous faisiez avant la guerre. Mais pour les volumes supplémentaires, on met des dispositifs de freinage », précise le président français.
Sur les produits concernés, il devrait aussi y avoir du changement. « Nous avons eu des conclusions qui vont permettre […] des mesures de freinage dans certains secteurs face aux excès qui viennent déstabiliser par exemple sur le poulet, les œufs, le sucre et blé tendre. On a des mesures de régulation qui vont nous permettre de mieux contrôler les choses. » Le blé tendre reviendrait donc dans le giron des mesures de sauvegarde, comme le souhaitait le Parlement européen et de nombreux agriculteurs en Europe.
Un pas important, mais pas définitif
Si l’Union européenne semble prête à modifier sa feuille de route, il faudra encore que ce soit validé en trilogue, c’est-à-dire avec la Commission européenne et le Parlement en plus du Conseil.
« Notre souhait qu’on puisse rouvrir dans les prochaines heures le texte pour trouver un accord pour avoir une période de référence cohérente et sur les céréales pouvoir avoir des mesures de sauvegarde qui incluent des catégories qui ne l’étaient pas jusqu’alors », a insisté Emmanuel Macron.
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