Céréales ukrainiennes : le commissaire veut prolonger l’interdiction
Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski met la pression à la Commission européenne pour que l’interdiction des importations de céréales ukrainiennes soit prolongée au-delà de la date prévue.
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Face à la commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen, le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a réitéré le 31 août son souhait de voir le blocage des céréales ukrainiennes prolongé jusqu’à la fin de l’année. « Si nous ne prolongeons pas ces interdictions, nous aurons des problèmes énormes dans ces pays », menace-t-il.
Pas encore de décision de la Commission
Mises en place en mai dernier pour contrer les initiatives nationales des pays de l’Union européenne limitrophes de l’Ukraine (Pologne, Roumanie, Hongrie, Bulgarie et Slovaquie), ces restrictions aux frontières devraient se terminer le 15 septembre prochain. Elles ont notamment permis de soulager les infrastructures locales mais surtout, d’arrêter les arrivées massives de grains ukrainiens sur le marché de ces pays.
Pour autant, ce n’est pas complètement satisfaisant pour Janusz Wojciechowski. « Ces restrictions fonctionnent, mais nous avons identifié des conséquences négatives car l’importation continue vers les pays comme l’Espagne, les Pays-Bas ou l’Italie », analyse-t-il. Les déclarations du commissaire sèment le trouble sur les intentions réelles de la Commission européenne, « il n’y a pas de décision prise par la Commission si cette interdiction sera prolongée ou non », précise-t-il.
Céréales ukrainiennes : cinq États membres veulent prolonger les restrictions (28/08/03)
Subventionner l’Ukraine
Depuis la fin de l’accord avec la Russie pour sortir les céréales ukrainiennes par la mer Noire, la pression s’intensifie sur les voix encore disponibles. Mais les coûts additionnels de transit pour acheminer ces grains vers les pays tiers peuvent poser un problème, selon le commissaire. Il suggère donc de les subventionner. « Nous avons proposé de donner des subventions à l’Ukraine pour qu’elle aide ses entreprises à acheminer ses céréales sur les grands ports de la mer Baltique », annonce-t-il.
D’après ses calculs, il s’agirait d’une aide de 20 à 30 € par tonne pour un coût global de 600 millions d’euros. L’objectif est de sortir 4 à 5 millions de tonnes de céréales d’Ukraine par mois grâce à ce transit. « C’est analysé en ce moment par la Commission, ce n’est pas encore sa proposition. J’espère que ça le sera », ajoute-t-il.
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