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Pacte vert L’Union européenne veut réduire la pression sur les ressources naturelles

La Commission européenne promeut le développement de systèmes alimentaires résilients.

Dans le cadre du pacte vert pour l’Europe, le Green deal, la Commission européenne a analysé les moteurs de la sécurité alimentaire mondiale. Face aux crises ukrainienne et climatique, elle mise sur sa politique intérieure et les accords internationaux pour sécuriser l’accès planétaire à une alimentation durable.

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Les services de la Commission européenne ont analysé les ressorts de la sécurité alimentaire au niveau mondial. Un rapport, paru le 4 janvier 2023, tente de répondre aux dépendances démographiques, climatiques et géopolitiques de l’alimentation.

Aliments trop chers, trop polluants

La Commission déplore que pour produire plus, il faille accroître la pression sur les ressources naturelles (eau, qualité de l’environnement, fertilité du sol, biodiversité), provoquant l’apparition de nuisibles et de maladies et accélérant le changement climatique. Selon le rapport, les pesticides, même s'ils stabilisent les rendements à court terme, détériorent la sécurité alimentaire à plus long terme, via la dégradation environnementale.

L’Europe ne connaît pas de pénurie alimentaire actuellement. Cependant, les coûts de l’alimentation deviennent problématiques pour les ménages modestes. Dans un contexte de déclin de la population agricole, garantir les capacités de production nécessite, selon le rapport, de prendre en compte les coûts de production et les revenus des agriculteurs.

L’invasion de l’Ukraine a déstabilisé la chaîne alimentaire et donc amplifié la précarité des pays en développement. La Commission estime que cela exacerbe les conflits et prolonge les autres crises causées par les événements climatiques extrêmes ou la baisse du pouvoir d’achat. Pourtant, la guerre ukrainienne a montré que l’Union européenne est un acteur majeur pour l’alimentation mondiale grâce à ses exportations vers les pays dépendants du commerce en mer Noire.

La Commission mise sur plusieurs leviers dont l’innovation

Pour assurer la sécurité alimentaire, différents leviers sont mis en évidence par la Commission : recherche, innovation et technologie ; biodiversité et milieux naturels ; économie et marchés (mis à mal depuis le Covid-19 et la guerre en Ukraine) ; performance de la chaîne agroalimentaire ; politiques et institutions ; leviers socioculturels, et dynamiques démographiques.

Pour aider les ménages les plus pauvres pour faire face à la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie, le rapport recommande de varier les exportations de l’Union européenne avec des produits de base, pas seulement à haute valeur ajoutée. Et pour réduire le recours aux pesticides, le rapport promeut le développement de systèmes alimentaires résilients.

Un calendrier d’actions à venir ?

La Commission précise que sans mesure urgente pour limiter les pressions sur les ressources, la production ne sera pas suffisante pour nourrir la population mondiale croissante. Les événements climatiques extrêmes incitent également à adopter des approches sobres en émissions et inspirées de la nature. « Les coûts de l’inaction dépassent largement les coûts liés à la transition », déplore le rapport, incitant l’Union européenne à adopter en urgence un calendrier d’actions sur ces sujets.

Cette analyse doit permettre à la Commission européenne de proposer les initiatives politiques les plus pertinentes pour assurer la sécurité alimentaire. Pour y parvenir, le rapport soutient bien sûr l’initiative « De la ferme à l’assiette », ou bien le verdissement de la Pac. La Commission insiste pour que l’Union européenne soit leader sur la sécurité alimentaire et continue à montrer l’exemple par son marché intérieur et ses accords internationaux.

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