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Sauerburger Grip 4 : la montagne, il la Sauerburger Grip 4 : la montagne, il la gagne !

La gamme de tracteurs de pentes Grip 4 arrive pour affronter les dévers de l’Hexagone. Nous avons testé l’appareil, en même temps que notre vertige, outre-Rhin, en Forêt-Noire.

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C’est à une quinzaine de minutes de nos frontières, en plaine, que Sauerburger conçoit et assemble son tracteur de pentes Grip 4. Il faut s’enfoncer un peu plus en terres allemandes, dans les jumelles outre-Rhin des Vosges, pour enfin prendre en main le tracteur dans son milieu naturel. Les pentes atteignant 40 degrés et le paysage chaotique du secteur l’attirent là où bien d’autres auraient fui.

D’abord conçu sous la bannière Bourgoin, Sauerburger reprend le concept de ce tracteur de pentes en 2010 pour en finir le développement et proposer la gamme Grip 4 dans son catalogue à partir de 2012. Les modèles 95 et 110, qui constituent le cœur de gamme, abritent un 4 cylindres Perkins de 3,4 l délivrant respectivement 95 et 113 ch. Ce sont ces deux modèles que nous avons pris en main, en versions roues et chenilles.

Ergonomie familière

À première vue, l’appareil se confond avec un chargeur télescopique amputé de son bras. Une fois dans l’habitacle, l’impression se confirme puisque l’ergonomie et la disposition des commandes et écrans sont très proches de celles d’un engin de manutention. L’accès est simple et confortable grâce aux petites dimensions de la machine. Posée sur le châssis et donc indépendante du moteur, la cabine est amortie par quatre plots hydrauliques. Elle offre un niveau de vibrations bas et un volume sonore de l’ordre de 75 dB. Une molette sur l’accoudoir permet de modifier le régime moteur. Un levier au bout de ce même accoudoir, très ressemblant à celui d’un chargeur télescopique, concentre la plupart des commandes de la machine comme l’avancement, les distributeurs, les relevages et la sélection du mode de direction.

Un mode de direction pour chaque situation

Quatre modes sont proposés : le classique avec les roues avant directrices, les quatre roues directrices, la marche en crabe et les roues arrière directrices, une exclusivité bien pratique en dévers. Ces modes offrent davantage de polyvalence à l’engin, mais ils nous ont semblé un peu délicats à maîtriser pour effectuer des manœuvres réellement efficaces.

L’ordinateur de bord et les principales indications sont intégrés à droite du volant, dans un terminal de commande complet comprenant de nombreuses possibilités, comme l’automatisation des manœuvres en bout de champ. Le reste des commandes, par exemple les prises de force, les signalisations et la ventilation, est situé sur des boutons répartis à gauche et à droite du volant. Ce dernier est réglable en inclinaison et en profondeur.

Les outils s’attellent facilement grâce aux commandes de relevage extérieures. Un des cinq boutons du mono­levier permet de sélectionner le mode de direction. Une fois ce dernier choisi, il suffit de pousser ou tirer le levier pour avancer et faire varier la vitesse. L’autre possibilité est d’utiliser la pédale d’accélérateur qui se trouve à côté de l’unique pédale de frein.

Tous les réglages sur le même levier

La transmission hydrostatique à deux rapports s’est révélée souple, mais cela nécessite un moment pour comprendre la manière de jauger la pression sur le levier afin d’atteindre la vitesse souhaitée. L’inversion du sens de marche s’effectue en appuyant sur un bouton à l’arrière du manche, et en poussant la molette du joystick vers le haut ou le bas. La seconde molette permet d’interagir avec les distributeurs. Pour modifier la hauteur de travail, il suffit d’incliner le joystick vers la droite ou la gauche. Le reste des boutons sert à la manipulation des distributeurs et du relevage arrière.

Toutes ces commandes sont rassemblées en un seul endroit, avec une couleur noire uniforme qui rend la prise en main peu intuitive. La faute à l’absence d’un code couleur ou d’indications sous forme de pictogrammes, pourtant généralement répandus sur les tracteurs.

Désormais installés en cabine, nous pouvons passer au broyage de la parcelle.

Sécurisant et agile

La prairie est extrêmement pentue et exige du conducteur d’être sur le qui-vive afin d’effectuer rapidement des manœuvres compliquées. De ce point de vue, le Grip 4 s’en sort bien. Il s’avère maniable et stable, et l’on se sent en sécurité.

Ici, pas de correction de dévers sur le châssis, le siège s’incline automatiquement pour garder le chauffeur le plus droit possible. Le système, qui fonctionne par à-coups, nous surprend et nous laisse une sensation étrange. Le pivot de l’essieu positionné au-dessus du centre de gravité de la machine réduit considérablement le risque de renversement. Même dans les dévers les plus impressionnants, le tracteur ne nous montre aucun signe avant-coureur d’un retournement.

Bien que nouveau venu sur le marché des tracteurs de pentes, le Grip 4 arrive à se différencier de la concurrence en franchissant aisément les épreuves fondamentales qu’affronte un tracteur de pente. Cet outil nous semble bel et bien adapté pour le broyage, l’entretien, les travaux de fenaison et le transport, et ce sur tous les terrains.

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