Réduire le mal de dos avec un siège adap Réduire le mal de dos avec un siège adapté et bien réglé

Le mal de dos est un trouble fréquemment rencontré chez les agriculteurs, y compris ceux qui ne réalisent pas de manutention lourde avec les animaux. Pour les agriculteurs et les chauffeurs qui passent beaucoup de temps au volant du tracteur ou de l’automoteur, la cause principale du mal de dos est l’exposition fréquente aux vibrations. Et contre ce phénomène, la meilleure protection est de travailler avec un siège adapté aux travaux et bien réglé.

La MSA édite régulièrement des guides pour assister l’agriculteur dans le choix de cet équipement coûteux mais stratégique lorsqu’on passe plus de huit heures par jour assis dessus.

Choix de la suspension

Lors de l’achat d’un tracteur, plusieurs options sont disponibles pour le siège. La solution la plus économique est la suspension mécanique non compacte. Elle est disponible principalement sur les tracteurs de moins de 120 ch et les chargeurs télescopiques. La suspension est située sous l’assise du siège et comprend un ou deux ressorts ainsi qu’un amortisseur. L’assiste et le dossier se déplacent ensemble verticalement grâce à une mécanique à croisillon. Les ressorts offrent un débattement autour de 5 cm.

Le réglage de compensation du poids du chauffeur est manuel. Cette suspension est efficace sur les chantiers moyennement vibrants mais le réglage est difficile. C’est pour cette raison que la plupart des tracteurs de plus de 100 ch sont équipés en standard d’une suspension pneumatique. Ici, le ressort est remplacé par une chambre à air reliée à un compresseur interne.

Ce dispositif permet ainsi d’automatiser le réglage du poids du chauffeur, soit par une action sur une commande, soit par le simple fait de s’asseoir sur le fauteuil.

Attention à la fréquence vibratoire

Les sièges les plus évolués proposent des systèmes de correction des vibrations résiduelles. Sur les tracteurs neufs, pas de problème, le siège est adapté au tracteur. Mais dans le cas d’un rééquipement, il faut s’assurer que la suspension basse fréquence du siège sera compatible avec les équipements déjà présents sur le tracteur, notamment les suspensions de cabine et d’essieu avant. En effet, lorsque la fréquence vibratoire du véhicule est inférieure à la fréquence de coupure du siège, la suspension amplifie les vibrations. Quand l’amplification est à son maximum, on obtient le phénomène de résonance. C’est pour éviter ce phénomène que certains constructeurs proposent au choix la suspension de cabine ou le siège basse fréquence, mais jamais la combinaison des deux.

Les spécialistes en machinisme de la MSA rappellent par ailleurs que plus la fréquence de coupure du siège est basse, plus la gamme de vibrations couverte est importante. La fréquence de coupure d’un siège figure sur sa notice d’instruction.

Quatre réglages sont indispensables avant de démarrer un chantier. Le déplacement avant-arrière doit garantir un bon accès aux pédales et une bonne visibilité sur l’outil, surtout avec une machine attelée sur le relevage avant.

Des réglages soignés

Suit ensuite le réglage de la hauteur du siège, qui est différent du réglage de la suspension en fonction du poids du chauffeur, qui est la troisième étape. La hauteur doit être ajustée de façon à ce que les cuisses soient à l’horizontale. Le dernier réglage indispensable est celui de l’inclinaison du dossier et de l’épaisseur du bourrelet lombaire, afin que le dos reste bien maintenu par le siège. Le réglage du volant s’effectue en dernier, une fois que le chauffeur a trouvé sa position de conduite. L’écart entre le volant et les cuisses du chauffeur doit permettre de passer le poing. Sur la plupart des tracteurs récents, le tableau de bord suit l’orientation du volant ce qui permet de trouver le meilleur réglage sans se préoccuper des problèmes de visibilité sur les écrans.

Ne pas négliger l’entretien

Comme les autres organes qui composent le tracteur ou le chargeur télescopique, le siège doit être entretenu. Il faut notamment penser à graisser les glissières régulièrement et à graisser les mécanismes de suspension, sauf lorsque le constructeur indique qu’ils sont lubrifiés à vie.

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